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Du 23 au 27 novembre 2010 (semaine 47)
 

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2010-11-27 - USA
LE NOUVEAU PRÉSIDENT DE LA CONFÉRENCE ÉPISCOPALE


L'élection du nouveau président de la Conférence épiscopale fut inattendue, car la tradition veut que ce soit le vice-président qui devienne président. Or tout autre a été le choix qu'ont fait les évêques américains.

C'est ainsi que le 16 novembre, l'archevêque de New-York, Mgr Timothy Dolan, a été élu, à la surprise générale, alors que l´évêque de Tucson, Mgr Gerald F. Kicanas, 69 ans, actuel vice-président de la Conférence semblait tout désigné pour succéder au cardinal Francis E. George, archevêque de Chicago, qui arrive en fin de mandat.

Selon l´agence de presse catholique américaine CNS, jamais, depuis les nouveaux statuts de la conférence épiscopale des Etats-Unis, élaborés après Vatican II, chose pareille ne s´était produite. Ce choix est une entorse inédite à la tradition et il illustre, ce que certains appellent un virage conservateur de l´assemblée épiscopale américaine, Mgr Dolan ayant été préféré à l´archevêque de Tucson, Mgr Kicanas, plus libéral.

Mgr Dolan, qui est entré en fonction le 18 novembre, à la fin de l´assemblée des évêques, a lui-même exprimé son étonnement. "Nous étions 10 candidats. La posture de l´évêque n´est habituellement pas de se présenter pour un poste mais de tout faire pour l´éviter", dit-il en riant. Et de remarquer que les évêques mettent l´accent sur leurs diocèses mais aiment profondément la Conférence: "Nous respectons et apprécions la Conférence. Nous sommes immergés dans nos diocèses, la plupart d´entre nous trouvent que nous avons suffisamment de travail à la maison. (...) C´est ce que signifie le service à l´Eglise... Se rendre disponible."

Cet homme débonnaire, plein d'humour, n'appartient pas à l'aile intransigeante de l'épiscopat américain, malgré ce que certains en disent. Conservateur modéré, il cherche toujours à "arrondir les angles". Certains vont jusqu'à dire que son élection signifie que l'aile modérée de l'épiscopat voulait choisir un président qui soit l'homme du consensus, au pragmatisme souple, un négociateur ayant le sens du réel et de l'écoute et couper ainsi l'herbe sous les pieds d'un président plus conservateur, comme le cardinal Francis Justin Rigali, archévêque de Philadelphie.

Mgr Dolan allie une réputation de prélat social à un vrai conservatisme sur les questions doctrinales et morales, ce qui lui a permis de rallier autour de lui, et à une courte majorité, les évêques modérés et les évêques de l'ouverture.

Mgr Timothy Dolan, comme archevêque catholique de New York, confirme sa position de "visage de l´Eglise catholique aux Etats-Unis". Populaire et dynamique il est apprécié par l'épiscopat "modéré" comme l´homme providentiel pour donner un nouvel élan à la vie ecclésiale de "Big Apple". Il faut aussi tenir compte de la place toute spécifique qu´occupe New York comme "trendsetter", métropole des médias et de l´économie, ce qui faisait que Jean-Paul II parlait de l´archevêque de New York comme de "l'évêque de la capitale du monde". (source : CNS)


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