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Du 19 au 22 novembre 2010 (semaine 46)
 

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2010-11-22 - Lumière du monde
QUELQUES PARAGRAPHES NE SONT PAS TOUT LE LIVRE

De son livre "Lumière du monde", les médias du monde entier n'ont retenu, publié et commenté surtout que les paroles de Benoît XVI sur la sexualité et le préservatif, en négligeant tout le reste du livre.

Présenté le 23 novembre dans ses versions italienne et allemande, édité en italien par la Librairie Editrice du Vatican, "Lumière du monde", le livre-entretien de Benoît XVI avec Peter Seewald, sera disponible en français le 27 novembre, aux éditions Bayard.

L’ouvrage a été écrit en allemand, à partir d’entretiens qui ont eu lieu du 26 au 31 juillet, à Castel Gandolfo, entre le Pape et le journaliste.

Après une première partie générale, sur les « signes des temps », le livre aborde en seconde partie « le pontificat », puis s’attache à une vision plus prospective sur l’Église et le christianisme : « Où allons-nous ? »

C’est le deuxième livre-entretien de Peter Seewald avec Joseph Ratzinger après « Le Sel de la terre : le christianisme et l’Église catholique au seuil du troisième millénaire », qui était sorti en 1997, donc avant que le théologien allemand ne soit élu Pape. Peter Seewald avait également exposé la pensée de Joseph Ratzinger dans « Voici quel est notre Dieu » (en 2001).

Certains passages de cette longue interview ont été présentés en avant-première, dans l'édition de "L'Osservatore Romano" du 20 novembre.

Après une première partie générale, sur les « signes des temps », le livre aborde en seconde partie « le pontificat », puis s’attache à une vision plus prospective sur l’Église et le christianisme : « Où allons-nous ? » C’est le deuxième livre-entretien de Peter Seewald avec Joseph Ratzinger après « Le Sel de la terre : le christianisme et l’Église catholique au seuil du troisième millénaire », qui était sorti en 1997, donc avant que le théologien allemand ne soit élu pape. Peter Seewald avait également exposé la pensée de Joseph Ratzinger dans « Voici quel est notre Dieu » (en 2001).

Les médias n'ont relevé que deux brefs passages, concernant un terme que Benoît XVI utilsait pour la première fois de son pontificat :"le préservatif". Devant les remous d'opinion, y compris dans certains milieux de l'Église, qu'ont soulevés et répercutés les medias, le porte-parole du Saint Siège a publié une clarification : "Le pape ne réforme pas ou ne change pas l'enseignement de l'Eglise", rappelle le P. Lombardi, qui estime qu'il ne s'agit pas d'un "tournant révolutionnaire", mais plutôt d'une contribution courageuse et "originale" dans laquelle Benoît XVI clarifie et approfondit "une question longuement débattue".

"A la fin du chapitre 11 du livre intitulé "Lumière du Monde", le Saint-Père répond à deux questions sur la lutte contre le Sida et l'utilisation des préservatifs, en écho au débat provoqué par ses propos lors de son voyage en Afrique de 2009. Il rappelle clairement qu'il n'avait pas voulu prendre position sur la question du préservatif en général, mais seulement affirmer catégoriquement que le problème du Sida ne peut être résolu au seul moyen des préservatifs. Il s'agit de faire beaucoup plus, c'est à dire prévenir, éduquer, conseiller et assister les personnes, afin de ne pas tomber malade comme lorsque la maladie est déclarée.

" Le Pape rappelle qu'une telle conscience s'est manifestée également hors de l'Eglise, ce dont témoigne le principe baptisé ABC (Abstinence - Be Faithful - Condom), dans lequel les deux premiers éléments (l'abstinence et la fidélité) sont beaucoup les plus importants pour lutter contre le Sida, tandis que le préservatif n'est qu'une échappatoire en situation d'urgence. Il est donc être clair que le préservatif n'est pas la solution au problème.

" Il élargit ensuite la question et réaffirme que se focaliser sur le préservatif revient à banaliser la sexualité, qui perd alors son sens d'amour entre les individus pour n'être qu'une drogue. Lutter contre la banalisation de la sexualité signifie lui rendre sa valeur et valoriser l'effet positif qu'elle peut avoir sur l'être humain dans sa totalité. A la lumière de cette vision profonde de la sexualité humaine et de son actuelle problématique, le Pape réaffirme qu'à l'évidence l'Eglise ne considère pas le préservatif comme la solution authentique et morale au problème du Sida.

" Le Pape ne change donc pas l'enseignement de l'Eglise, mais met en perspective la valeur et la dignité de la sexualité humaine comme une expression de l'amour et de la responsabilité.

" Ceci étant, il prend en considération une situation exceptionnelle, où l'exercice de la sexualité représente un risque réel pour la vie des autres. Sans justifier moralement un exercice désordonné de la sexualité, il estime que l'utilisation du préservatif en vue de réduire le risque d'infection constitue un début de responsabilité, un premier pas vers une sexualité plus humaine. Ne pas l'utiliser dans ce cas serait mettre en danger la vie d'autrui. En cela, le raisonnement du Pape ne saurait être défini un changement radical de position.

" Beaucoup de théologiens et d'autorités ecclésiastiques moraux et religieux soutiennent une position similaire, même si le Saint-Père n'avait, il est vrai, jamais parlé aussi clairement. Ce qu'il fait dans le cadre d'un entretien et non sous une forme magistérielle.

" Avec courage, Benoît XVI apporte donc une contribution importante à la clarification et à l'approfondissement d'une question faisant largement débat. C'est une contribution originale, parce que tout en demeurant fidèle aux principes moraux elle fait preuve de lucidité. En refusant l'illusion qu'est la confiance dans le préservatif, il propose une vision globale et clairvoyante, attentive aux premiers pas, encore confus, d'une humanité spirituellement et culturellement pauvre vers un exercice plus humain et responsable de la sexualité". (source : VIS)


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