-
2010-11-30 -
LE DIOCÈSE DE JUBA AU SUD-SOUDAN

Le referendum de janvier 2011 doit déterminer l'avenir du Soudan à la suite de l'accord de paix qui a mis fin en 2005 à la guerre civile entre le Nord musulman et le Sud majoritairement chrétien du Soudan. L'Église en tient compte, à Juba.

Le conflit qui opposait les deux régions sur des questions idéologiques, politiques et religieuses, a été la cause de deux millions de morts. L'avenir peut se révéler difficile car tous ne sont pas d'accord sur l'indépendance du Sud-Soudan, dont Juba sera la capitale, comme elle l'est déjà capitale de la zone autonome, depuis la signature de cet accord de paix.

Ultime bastion de l’armée gouvernementale durant la guerre, Juba est devenue une ville nouvelle. Sous l’impulsion de la mission des Nations unies au Soudan et du nouveau gouvernement du Sud Soudan autonome, la ville se désenclavait et renouait avec le développement. Elle compte actuellement une population de 1.118.233 habitants, et sa croissance est fort rapide.

Grâce au pétrole et à l'aide internationale, l'ancien village, devenu une ville prospère, accueille des investisseurs du monde entier, et la Chine en est. Elle se tourne vers ses voisins d'Afrique de l'est pour commercer.

Jusque là la ville dépendait exclusivement de la circulation sur le Nil et des lignes aériennes sur Khartoum.Mais avec ce développement, Juba s'est détachée progressivement de Khartoum et du monde arabe au profit des anciennes colonies britanniques que sont l’Ouganda et le Kenya, marquées par le christianisme.

Pour tenir compte de cette situation dans l'avenir, Benoît XVI vient de renforcer les instances diocésaines de Juba. Rappelons que le Pape s'est montré particulièrement attentif à l'Afrique, lors du Synode de 2009 dont il doit transmettre l'Exhortation apostolique, en novembre 2011.

Le 27 novembre 2010, il vient d'y nommer le P. Doggale, comme premier évêque auxiliaire pour l'archidiocèse de Juba, afin de répondre aux attentes des animateurs pastoraux et des communautés chrétiennes des paroisses urbaines qui accueillent ceux qui abandonnent la vie rurale.

Le P. Loku Pio Doggale est prêtre du clergé de Juba. Il a 41 ans. Il a fait ses études la St. Mary’s Secondary School de Juba. Il a suivi les cours de Philosophie et de Théologie près le St. Paul’s National Seminary de Khartoum.

Secrétaire personnel de l’archevêque en 2001, puis vicaire en paroisse, il devient secrétaire général du diocèse de Juba. Après 4 années comme curé de St. Mary’s Immaculate Parish de Terekeka, il était à ce jour responsable de la cathédrale de Juba. (source : VIS et RFI)

Retour aux dépêches