Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
Du 27 au 30 novembre 2010 (semaine 47)
 

-
2010-11-30 - Bolivie
SOLIDAIRES DE L'ARCHEVÊQUE DE COCHABAMBA


L' Eglise témoigne de sa solidarité envers l’archevêque de Cochabamba, menacé à la suite suite de sa dénonciation du trafic de drogue qui s'accompagne de l'augmentation de l'implication des jeunes.

" En tant qu’Eglise bolivienne, nous sommes solidaires de Mgr Tito, en ce qu’il s’agit d’un Evêque identifié avec son peuple et connaissant les maux qui l’affligent. Par sa présence et le contact qu’il a avec les personnes, jour après jour, au cours des décennies de son service, il lance un cri d’alarme parce qu’est en jeu l’intégrité physique et spirituelle de nombre d’enfants et de jeunes."

C’est ce qu’écrit la Conférence épiscopale bolivienne (CEB) dans un communiqué dans lequel elle exprime sa pleine solidarité à l’archevêque de Cochabamba, Mgr Tito Solari, ainsi que "la profonde préoccupation quant aux attaques et aux menaces proférées au cours de ces derniers jours contre l’Archevêque suite à ses observations du jeudi 18 novembre concernant le délicat problème des jeunes impliqués dans le trafic de cocaïne parmi les populations de Chapare."

Au cours d’une conférence de presse, l’archevêque avait fait part de sa préoccupation s’agissant de la croissance du trafic de drogue dans la province rurale de Chapare, dans la région septentrionale de Cochabamba, croissance qui s’est accompagnée par l’augmentation de l’implications des jeunes.

Les représentants du gouvernement ont réagi à de telles déclarations en demandant à Mgr Solari de présenter une plainte formelle, indiquant des noms et des lieux concrets.

" Les nouvelles concernant des enlèvements ou la découverte de fabriques de drogue dans différentes parties du pays sont fréquentes et tant le caractère réel que la gravité du trafic de drogue ont été reconnus, y compris par le Président de la Bolivie ", continue le communiqué de la CEB, rappelant que dans le passé, lointain et récent, ont été réalisés de nombreux reportages de la part des moyens de communication portant sur le trafic de drogue qui implique adultes et enfants.

L’intention de Mgr Solari, ainsi qu’il l’a lui-même rappelée clairement, n’était pas celle de déposer une plainte ou de critiquer ou, moins encore, d’attaquer quelqu’un mais de répercuter les préoccupations des opérateurs pastoraux, des éducateurs, des parents et des jeunes face à la grave menace représentée par le trafic de drogue dans le Chapare.

Le communiqué de la CEB poursuit : "Exprimer une préoccupation en tant que Pasteur, sur la base de son expérience et de témoignages de sa population, ne signifie pas présenter des preuves comme demandé parce que cela fait partie de la mission des autorités compétentes. Les paroles de Mgr Tito Solari ne blessent personne mais cherchent plutôt à défendre l’intégrité et la dignité des personnes, surtout des jeunes, en exprimant la peine et la douleur pour ceux qui sont entraînés dans cette activité illégale."

" Les réactions exagérées, les positions intransigeantes et les attitudes intolérantes ne nous porteront pas à la recherche sereine de solutions approfondies et concrètes de ce problème".

La solidarité envers Mgr Solari a été également exprimée par différents organismes et réalités ecclésiales, comme le clergé de l’archidiocèse de Cochabamba, et du Vicariat apostolique de Beni, l’Eglise de Santa Cruz. Le conseil presbytéral du diocèse d’El Alto a invité les fidèles à prier au cours de la Messe du dimanche 28 novembre « demandant la sagesse nécessaire pour travailler ensemble à la recherche de solutions à ce problème qui nous afflige ». (source : Fides)


Retour aux dépêches