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Du 27 au 30 novembre 2010 (semaine 47)
 

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2010-11-30 -
AU CONGRÈS DE LA PASTORALE DE LA FAMILLE


Présidant à Saint-Pierre de Rome, les premières vêpres du premier dimanche de l'Avent, le 27 novembre, le Pape a prié avec les participants du Congrès et une foule immense, sur le mystère de la famille expression de l'amour de Dieu.

Cette veillée marquait le terme du congrès du Conseil pontifical de la famille qui s'était déroulé, du 25 au 27 novembre. .La basilique Saint-Pierre était comble. De nombreuses familles avaient répondu à l'appel, accompagnées de beaucoup d'enfants, agglutinés aux barrières de la nef centrale ou juchés sur les épaules des papas, pour « voir le Pape », et recevoir sa bénédiction.
  
C'était en quelque sorte le couronnement de ce congrès qui avait pour thème "La famille chrétienne, sujet de l'évangélisation"

"La famille chrétienne a toujours été la première voie de transmission de la foi et aujourd'hui encore, elle a de grandes possibilités d'évangélisation" a fait remarquer le cardinal Ennio Antonelli qui présidait ce congrès.

Le Conseil pontifical avait reçu des évêques du monde entier 187 récits d'expériences pastorales. Il en a retenu 66, qui ont été présentées aux 200 participants du congrès. Il s'agit, en fait, de "l'inauguration officielle d'un processus permanent de communication des expériences et des témoignages de pastorale familiale".

Benoît XVI a encouragé ce travail étant donné, a souligné le président du Conseil pontifical, que les expériences "parlent la langue des faits et sont plus convaincantes que les idées", car "elles n'indiquent pas seulement ce qu'il faut faire, mais aussi ce que l'on peut faire, avec l'aide de Dieu".

Le cardinal Antonelli a souligné qu'il ne s'agit pas seulement de donner des exemples de "bons chrétiens", mais d'indiquer "le bon usage de la liberté humaine" lorsqu'elle "accueille la grâce divine". Il ne s'agit pas seulement de "l'amour chrétien" mais de "l'amour même du Christ, accueilli, apporté et manifesté à tous".

Aussi le cardinal recommande-t-il une "pastorale de la vérité", une pastorale de la "sainteté". Il s'agit d'une "pastorale de la miséricorde", faite d'ouverture au dialogue, de la promotion du développement intégral de la personne humaine, des droits humains, de la famille, de la société bien ordonnée, jusqu'à l'élaboration de formes concrètes d'engagement social.

Pour sa part, le cardinal Antonio Cañizares Llovera, préfet de la congrégation pour le Culte divin et la pastorale des sacrements, a été plus catégorique en affirmant  : "Sans la messe, au moins le dimanche, il n'y a pas d'Eglise, il n'y a pas de famille chrétienne, « petite Eglise », il n'y a pas d'évangélisation".

Lors de la veillée pour la vie naissante, dans son homélie, Benoît XVI a dit qu'"avec cette célébration, le Seigneur nous donne la grâce et la joie d'ouvrir une nouvelle année liturgique", dans laquelle nous sentirons l'Eglise nous donner la main et, à l'image de la Vierge Marie, exprimer sa maternité en nous faisant expérimenter l'attente joyeuse de la venue du Seigneur qui nous embrasse tous dans son amour qui sauve et console".

Après avoir souligné que la rencontre de ce soir s'enrichissait par la célébration solennelle d'une veillée de prière pour la vie naissante, il a remercié "tous ceux qui ont répondu à cette invitation et ceux qui se consacrent de façon particulière à l'accueil et au soin de la vie humaine dans ses divers états de fragilité, en particulier à ses débuts".

Le Pape a aussi expliqué que "l'Incarnation nous révèle intensément et de façon surprenante que chaque vie humaine a sa dignité qui est incomparable. L'être humain présente une originalité incomparable à celle des autres êtres vivants qui peuplent la Terre. Il se présente comme un sujet unique et singulier dotée d'une intelligence et d'un libre arbitre, en plus de composer une réalité matérielle. Il vit simultanément et inséparablement sa dimension spirituelle et sa dimension corporelle."

..." Dieu nous aime profondément, totalement, sans distinction. Il nous appelle à une amitié avec lui. Il nous rend participant d'une réalité qui va au-delà de toute imagination, pensée ou parole: sa vie divine. Nous prenons conscience, avec émotion et gratitude, de la valeur de la dignité incomparable de toute personne humaine et de la grande responsabilité que nous avons envers tous".

Puis il a souligné que l'être humain "a le droit de ne pas être traité comme un objet à posséder ou comme une chose que l'on peut manipuler à souhait, ou de ne pas être réduit à un simple instrument au profit d'autres ou de leurs intérêts. La personne est un bien en soi et il faut toujours chercher son développement intégral. L'amour envers tous ensuite, s'il est sincère, tend spontanément à devenir attentif en particulier aux plus faibles et aux plus pauvres.

" C'est ici que se trouve la sollicitude de l'Eglise pour la vie naissante, la plus fragile, la plus menacée par l'égoïsme des adultes et par l'obscurcissement des consciences. L'Eglise rappelle constamment les déclarations du Concile Vatican II contre l'avortement et toute violation de la vis naissante: La vie, une fois conçue, doit être protégée avec le plus grand soin".

Il existe, a ajouté Benoît XVI, "des tendances culturelles qui cherchent à anesthésier les consciences sous différents prétextes. En ce qui concerne l'embryon dans le sein maternel, la science elle-même met en évidence l'autonomie capable d'interaction avec la mère, la coordination des processus biologiques, la continuité du développement, la complexité croissante de l'organisme.

" Il ne s'agit pas d'un cumul de matériel biologique, mais d'un nouvel être vivant, dynamique et merveilleusement ordonné, un nouvel individu de l'espèce humaine. C'est ainsi qu'a été Jésus dans le ventre de Marie. Et ça a été ainsi pour chacun de nous dans le ventre de notre mère".

Il a toutefois déploré que "même après la naissance, la vie des enfants continue d'être exposée à l'abandon, la faim, la misère, les maladies, les abus, la violence et l'exploitation. Les multiples violations de leurs droits qui sont commises dans le monde blessent douloureusement la conscience de tout homme de bonne volonté. Face au triste panorama des injustices commises contre la vie de l'homme, avant et après la naissance, je fais mien l'appel passionné du Pape Jean-Paul II à la responsabilité de tous et de chacun: Respecte, défends, aime et sers la vie, toute vie humaine! C'est seulement sur cette voie que tu trouveras la justice, le développement, la liberté véritable, la paix et le bonheur!".

Il a enfin encouragé "les acteurs politiques, économiques et de la communication sociale à faire tout leur possible pour promouvoir une culture toujours respectueuse de la vie humaine, afin de proposer des conditions favorables et des réseaux de soutien à son accueil et son développement".

Et en conclusion des vêpres, le Saint-Père a récité une prière pour la vie composée spécialement à cette occasion et dont nous donnons par ailleurs le texte intégral. (source : VIS)


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