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Du 5 au 9 décembre 2010 (semaine 48)
 

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2010-12-09 - Myanmar
LA VISITE D'UNE DÉLÉGATION DU COE


Une délégation, envoyée comme « Lettres vivantes » par le Conseil œcuménique des Eglises, a rencontré les leaders chrétiens et de simples fidèles qui, au lendemain des nouvelles élections, désirent et espèrent « une paix juste » .

Le groupe, qui comprenait des chrétiens de différentes d'Australie, du Bangladesh, du Canada, de Norvège et du Royaume-Uni, se rendait dans ce pays en tant que "Lettres vivantes" au nom du Conseil œcuménique des Eglises .

Ces chrétiens du Myanmar, qui ne sont que 8% de la population, se retrouvent aux côtés des « plus pauvres parmi les plus pauvres » et se déclarent prêts à œuvrer pour le bien-être et l’harmonie dans le pays qui demeure en effet l’un des plus pauvres du sud-est asiatique.

Ils s’engagent à combattre des maladies telles que le SIDA, soignant les groupes les plus vulnérables comme les femmes et les enfants. Nonobstant les difficultés, ont-ils indiqué à la délégation du COE, ils veulent donner un témoignage vibrant de foi, d’espérance et de réconciliation qui encourage l’ensemble des fidèles du monde à les soutenir par la prière et la solidarité.

"Nous croyons au changement et nous vous demandons de continuer à prier pour nous." Tel est le message qu'a pu entendre à maintes reprises une délégation internationale.

Déjà l'un des pays parmi les plus pauvres d'Asie du Sud-Est, le Myanmar a connu une dégradation rapide de son économie et de son environnement. Ainsi les Eglises travaillent-elles dans un esprit œcuménique pour venir en aide aux communautés dans le besoin.

Travaillant souvent avec les "plus pauvres des pauvres", les Eglises sont confrontées au quotidien aux réalités de communautés qui subissent de plein fouet les décennies de mauvaise gestion macroéconomique, de politiques isolationnistes et de sanctions commerciales. Les problématiques auxquelles elles s'attaquent concernent le déplacement des populations, les secours et la réinstallation, la sécurité hydrique, le VIH et le SIDA et la violence faite aux femmes et aux enfants.

Malgré ces difficultés, les Eglises conservent un dynamisme spirituel et un espoir pour l'avenir, qui demeurent un témoignage puissant d'un pays en évolution.

L'élection générale, qui s'est déroulée le 9 novembre sur fond d'appels au boycott de la part de la Ligue nationale pour la démocratie (NLD) et d'intensification des critiques internationales vis-à-vis du processus électoral, n'a pas apporté le changement tant espéré du paysage politique.

Au contraire, l'élite aux commandes de l'Etat a conservé l'essentiel du pouvoir. Un événement est cependant source d'espérance: la libération, le 13 novembre de la militante pro-démocratie Aung San Suu Kyi, qui était assignée a résidence depuis quinze ans.

Les Eglises véhiculent un message clair à leurs membres: ils ont un rôle important à jouer dans la société en promouvant la paix au Myanmar. Les Eglises cherchent également à favoriser un dialogue continu et la réconciliation dans les contextes de violence et de conflit.

Cette volonté de rapprochement était également palpable lorsque les visiteurs internationaux se sont entretenus avec le pasteur L. B. Siama, de l'Eglise évangélique mara. L'Eglise, implantée dans une région isolée et sous-développée du nord du pays, a rejoint le COE en 2001, devenant son quatrième membre au Myanmar.

"Nous voulons avancer main dans la main avec nos frères et sœurs œcuméniques du monde entier, en puisant les forces les uns des autres", a affirmé le pasteur Siama, principal du Collège théologique Lorrain de l'Eglise évangélique mara, à l'équipe de "Lettres vivantes.

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