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Du 10 au 14 décembre 2010 (semaine 49)
 

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2010-12-14 - Inde
LES
DROITS DES FEMMES DOMESTIQUES

Prenant la défense des très nombreuses femmes employées de maison, l’Eglise réclame du gouvernement le respect de leurs droits les plus élémentaires, parmi lesquels figurent surtout la protection contre les violences et le harcèlement sexuel .

Le 2 décembre, Soeur Rosily Panajukarana, religieuse de la congrégation des Servantes du Saint-Esprit, a organisé une manifestation à Indore, capitale commerciale de l’Etat du Madhya Pradesh, afin de dénoncer l’exploitation des femmes domestiques.

Avec plusieurs centaines d’employés de maison de tous âges, elle réclamait du gouvernement indien qu’il étende aux domestiques, une main d’œuvre à 90 % féminine, la protection contre le harcèlement sexuel au travail telle qu’elle est définie dans une proposition de loi actuellement en cours de validation au niveau fédéral.

Cette loi, aboutissement de longues négociations sur plusieurs années, est actuellement en passe d’être validé par le Parlement avant d’être proposé pour signature à la présidente de l’Inde, mais les employées de maison en ont été retirées de la version définitive. Or ce sont justement les personnes les plus vulnérables qui ont été exclues de la proposition de loi contre le harcèlement sexuel et les enfants domestiques.

L’action menée par Soeur Rosily s’inscrit dans une vaste campagne de protestation menée par l’Eglise catholique depuis des mois, afin de faire reconnaître les droits des femmes domestiques et d’obtenir leur réintégration dans le projet de loi sur le harcèlement sexuel.

Une série de manifestations a, entre autres, été organisées par la Commission pour le travail de la Conférence des évêques catholiques de l’Inde (CBCI) fin novembre, parallèlement à d’autres actions effectuées avec des ONG ou associations militant pour les droits des employées de maison, comme le Delhi Domestic Workers’ Forum ou encore le National Domestic Workers Movement (NDWM).

Le 25 novembre dernier, Mgr Vincent M. Concessao, archevêque catholique de Delhi, avait déjà exprimé sa « vive inquiétude » à ce sujet et demandé au gouvernement de rectifier « cette mesure discriminatoire avant que le projet ne devienne une loi ». Il ajoutait également : « Il est difficile de comprendre une telle indifférence vis-à-vis du secteur où il y a le plus de femmes au travail, lesquelles sont justement les plus vulnérables mais ne peuvent bénéficier d’aucune protection. »

Du côté protestant, des soutiens se sont également manifestés, notamment au sein de l’Eglise de l’Inde du Nord (CNI). Jyotsana Chatterjee, directrice du "Joint Women Program" de la CNI, a déclaré en effet que le combat pour les droits des femmes domestiques devait commencer par la réintroduction de leur catégorie professionnelle dans le projet de loi. (source : EDA)


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