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Du 15 au 18 décembre 2010 (semaine 50)
 

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2010-12-18 -
LA PRÉSENCE D'UNE DÉLÉGATION DU COE A CANCUN


Les exigences de la société civile et des Eglises n'ont pas été entendues. Nous devons donc continuer de défendre la cause d'un traité juste, ambitieux et contraignant", a affirmé Guillermo Kerber, délégué du COE.

"Les représentants de gouvernements ne pouvaient pas se permettre un échec comme celui de Copenhague. L'Accord de Cancún montre que nous sommes de nouveau sur la bonne voie. Les exigences de la société civile et des Eglises n'ont pas été entendues. Nous devons donc continuer de défendre la cause d'un traité juste, ambitieux et contraignant", a affirmé Guillermo Kerber, responsable du programme sur les changements climatiques au Conseil oecuménique des Eglises (COE).

"Le COE continuera d'oeuvrer en faveur d'une action juste et constructive à travers l'alliance Un temps pour la justice climatique et la Campagne mondiale pour l'action climatique (TckTckTck), dont nous sommes partenaires", a-t-il ajouté.

Les négociations ont débuté dans un contexte délicat, le Japon ayant fait savoir d'emblée qu'il n'accepterait pas une deuxième période d'engagement pour le Protocole de Kyoto. Elaboré en 1997, il s'agit du premier accord mondial juridiquement contraignant qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre. En outre, certaines délégations aux négociations de Cancún, notamment celles de Russie et des Etats-Unis, ont réitéré leur opposition à la proposition de remplacer le Protocole de Kyoto par un accord plus ambitieux.

D'importantes économies en développement, comme le Brésil, la Chine et l'Inde, dont les émissions de CO2 sont en augmentation constante, ont quant à elles mis en lumière les mesures qu'elles prennent afin de réduire l'intensité des émissions de carbone de leur production économique.

L'un des principaux aboutissements de la réunion de Cancún est l'établissement d'un "fonds pour le climat" qui viendrait surtout en aide aux pays les plus vulnérables, ceux qui s'efforcent de s'adapter aux pires conséquences des changements climatiques.

"La délégation oecuménique à la "COP16" à Cancún repart cette année plus satisfaite que l'année dernière à la fin de la COP15 à Copenhague", a ajouté Guillermo Kerber. Des organisations chrétiennes comme Caritas internationale, le COE et le groupe oecuménique d'entraide "Alliance ACT" ont uni leurs forces pour mener des actions de persuasion. Elles ont par ailleurs organisé conjointement une célébration interreligieuse et un événement parallèle. La campagne oecuménique "Un Temps pour la justice climatique" était bien en vue dans le bâtiment où ont eu lieu les négociations, ainsi que pendant un défilé de protestation à travers les rues de Cancún.

Afin d'exposer leur présence aux négociations sur les changements climatiques, ces délégations ont expliqué dans une déclaration commune que "Le fondement de l'engagement des Eglises est de rappeler aux négociateurs qu'au-delà des aspects techniques de l'atténuation, de l'adaptation, des transferts de technologies et du financement se trouve une responsabilité éthique qu'il convient de ne pas négliger."

La déclaration poursuit en affirmant que puisque les principes éthiques sont souvent négligés - voire ignorés - dans l'agitation des négociations, "les Eglises et les communautés religieuses ont pour obligation morale" d'appeler à la justice et de véhiculer un message d'espérance. (source : COE)


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