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Du 15 au 18 décembre 2010 (semaine 50)
 

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2010-12-18 - Chine
NOUS L'APPRENONS AVEC UNE PROFONDE DOULEUR

C'est avec une profonde douleur que le Saint-Siège déplore qu'ait eu lieu à Pékin la 8ème assemblée des représentants catholiques chinois, qui été imposée à de nombreux évêques, prêtres, religieux et fidèles laïcs.

Les modalités de sa convocation et son déroulement du 7 au 9 décembre manifestent une attitude répressive face à l'exercice de la liberté religieuse que l'on pensait aujourd'hui dépassée dans la Chine actuelle. La volonté persistante de contrôler la sphère la plus intime des citoyens, c'est-à-dire leur conscience, et de s'ingérer dans la vie interne de l'Eglise catholique ne fait pas honneur à la Chine et apparaît même comme un signe de peur et de faiblesse plutôt que de force ainsi que d'une intolérance intransigeante plus que d'ouverture à la liberté, tant quant au respect effectif de la dignité humaine que d'une correcte distinction entre la sphère civile et religieuse.

Le Saint-Siège avait fait savoir, à plusieurs reprises, d'abord à ses pasteurs mais aussi à tous les fidèles, et même publiquement, qu'ils ne devaient pas participer à cet évènement. Chacun de ceux qui étaient présents sait dans quelle mesure il est responsable devant Dieu et l'Eglise. Les évêques, en particulier, et les prêtres auront aussi à faire face aux attentes de leurs communautés respectives qui regardent leur Pasteur et ont le droit de voir en lui un guide et une sécurité dans la foi et la vie morale.

On sait, par ailleurs, que de nombreux évêques et prêtres ont été contraints de participer à l'assemblée. Le Saint-Siège dénonce ces graves violations de leurs droits humains, en particulier de leur liberté religieuse et de conscience.

Le Saint-Siège demande à ceux qui ont sur le c?ur une déception et une profonde souffrance,de rester fermes et patients dans la foi. Il les invite à prendre acte des pressions subies par beaucoup de leurs pasteurs et à prier pour eux, et les encourage à continuer courageusement de les soutenir face aux nombreuses contraintes qu'ils trouvent dans l'exercice de leur ministère.
Au cours de l'assemblée, ont, entre autres, été désignés les responsables de la soi-disant Conférence épiscopale et de l'Association patriotique catholique chinoise. Ce qui a été écrit par le Pape Benoît XVI dans sa Lettre de 2007 à l'Eglise chinoise reste valide en ce qui concerne ces deux organismes ainsi que l'assemblée elle-même.

L'actuel Collège des Evêques catholiques de Chine, en particulier,  n'est pas reconnu comme Conférence épiscopale du Siège apostolique, à l'exclusion des Evêques " clandestins " c'est-à-dire non reconnus par le gouvernement et qui sont en communion avec le Pape. Il inclut les prélats, illégitimes dès le début, et est régi par des statuts contenant des éléments incompatibles avec la doctrine catholique. Il est profondément déplorable qu'ait été désigné à sa présidence un évêque illégitime.

En ce qui concerne ensuite la finalité déclarée de mettre à jour les principes d'indépendance et d'autonomie, d'autogestion et d'administration démocratique de l'Eglise, on rappelle qu'elle est inconciliable avec la doctrine catholique qui depuis les plus anciens symboles de foi professe l'Eglise " une, sainte, catholique et apostolique ". C'est pourquoi on déplore la désignation d'un prélat légitime pour présider l'Association patriotique catholique chinoise.

Pour cela, l'Assemblée a rendu plus ardu le chemin de réconciliation entre les catholiques des " communautés clandestines " et ceux des " communautés officielles " provoquant une blessure profonde non seulement à l'Eglise de Chine mais aussi à l'Eglise universelle.

Le Saint-Siège, tout en réaffirmant sa volonté de dialoguer honnêtement, sent le devoir de préciser que des actes inacceptables et hostiles comme ceux mentionnés ici provoquent chez les fidèles, en Chine comme en dehors, une grave perte de confiance, nécessaire au dépassement des difficultés et à la construction d'une relation correcte avec l'Eglise, en vue du bien commun. (source :
VIS)

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