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Du 19 au 22 décembre 2010 (semaine 50)
 

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2010-12-22 - Suisse
LE PATRIMOINE CULTUREL ET LES VALEURS QUI FONDENT UNE NATION


L’enseignement religieux a-t-il sa place dans les écoles publiques ? La question est actuellement débattue dans plusieurs cantons suisses. Un débat qui rejoint celui de bien d'autres pays en Europe.

Pour Maurice Baumann, dans nos sociétés démocratiques et laïques, l’école est le lieu privilégié pour transmettre aux plus jeunes de ses membres les connaissances susceptibles de les intégrer à une histoire qui les précède. A cet effet, la société leur confie les valeurs et les savoirs qui la fondent.

Les élèves découvrent ainsi le questionnement fondamental qui habite les humains confrontés aux énigmes du monde et de la vie. Ils prennent connaissance des réponses provisoires apportées autrefois et aujourd’hui à ce questionnement. Ils sont initiés à un patrimoine culturel.

Véritable chantier d’humanité, la culture se nourrit d’explorations diverses. Qu’il soit artistique ou scientifique, technique ou éthique, philosophique ou religieux, aucun résultat lié à ces explorations ne saurait revendiquer un statut hégémonique dans une société démocratique et laïque.

Chargée de transmettre ces savoirs, l’école s’impose un statut de neutralité idéologique dans la présentation de ce patrimoine humain. Elle s’efforce d’enseigner les connaissances majeures que l’humanité a créées pour donner du sens et humaniser la vie. L’école offre ainsi aux plus jeunes membres de la société les moyens de relever les défis de la vie sociale et individuelle.

Mais une telle compréhension de la mission de l’école publique ne s’oppose en rien à l’enseignement religieux puisque la religion est un objet culturel universel. Refuser un enseignement de culture religieuse à l’école, revient à priver les élèves d’un pan important de la culture.

En Allemagne, l’enseignement religieux dans l’école publique allemande est organisé par l'État en collaboration avec les diverses communautés religieuse et il est précisé qu’il doit être conforme au dogme des communautés religieuses en charge de le dispenser.

Mais il est difficile d'admettre, dans beaucoup de pays que l’enseignement religieux, issu d'un modèle communautariste ait sa place dans l’école obligatoire. Or cela n’exclut en aucun cas d’y enseigner une culture religieuse ; celle-ci est même indispensable, si nous ne voulons pas priver les élèves d’un pan important du patrimoine culturel de l’humanité.

L’enseignement de la culture religieuse mérite sa place dans les programmes scolaires.Tel est actuellement l'un des débats qui se développe en Suisse.

Les savoirs religieux constituent une poésie de la vie et un répertoire perspicace des interrogations humaines. Ils présentent un intéressant potentiel critique à l’égard des ambitions humaines démesurées, avides de pouvoir et contaminées par la violence.

La culture religieuse représente une contribution non négligeable à la mission de l’école. Alliée aux autres disciplines obligatoires de l’école, la culture religieuse permet aux élèves d’accéder à des savoirs les aidant, comme toutes les autres disciplines scolaires, à trouver du sens et à humaniser la vie. (source : Protestinfo)

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