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du 1 au 5 janvier 2011 (semaine 01)
 

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2011-01-05 -
CE N'EST PAS UNE INGÉRENCE DU PAPE


Le Vatican a rejeté les accusation du grand imam d'Al-Azhar, qui avait critiqué l'appel de Benoît XVI aux dirigeants du monde à protéger les chrétiens, estimant qu'il s'agissait d'une "ingérence inacceptable" dans les affaires égyptiennes.

" Le Pape a parlé naturellement de la solidarité avec la communauté copte frappée si durement, mais ensuite il a aussi manifesté de l'inquiétude et de l'intérêt pour les conséquences des violences sur toute la population, tant chrétienne que musulmane", a déclaré le P. Federico Lombardi.

"Par conséquent, on ne voit pas comment cette démarche du Pape, désireux d'inspirer à tous la non-violence, peut être considérée comme une ingérence... Je crois qu'il y a des malentendus dans la communication, mais je ne crois pas qu'il faille insister sur ces déclarations de l'imam".

Benoît XVI avait déclaré samedi que "face aux discriminations, aux abus et aux intolérances religieuses, qui frappent aujourd'hui en particulier les chrétiens, les paroles ne suffisent pas, il faut l'engagement concret et constant des responsables des nations".

Le dimanche 2 janvier, Ahmed Mohamed Ahmed al-Tayeb, le grand imam d´Al-Azhar, au Caire, a critiqué l´appel du pape Benoît XVI aux dirigeants du monde à protéger les chrétiens. Le chef de la plus importante institution de l´islam sunnite, qui passe pour un libéral et un modéré, estimait qu´il s´agissait là d´une "ingérence inacceptable" dans les affaires égyptiennes.

"Je ne suis pas d'accord avec le point de vue du pape, et je demande pourquoi le pape n'a pas appelé à la protection des musulmans quand ils se faisaient tuer en Irak?", s'est interrogé l'imam d'Al-Azhar, responsable de la grande institution de l'islam sunnite basée au Caire.

Tout en critiquant le Pape, Ahmed al-Tayyeb a renouvelé lors d'une conférence de presse sa condamnation sans équivoque de l'attentat. Samedi, il avait parlé d'un "acte atroce interdit par l'islam".

Le responsable sunnite a aussi annoncé la création d'un comité conjoint avec l'Eglise copte pour comprendre les raisons des tensions entre les deux communautés et tenter de les résoudre. Ce comité devrait tenir sa première réunion dans deux semaines.

Un peu plus tard, le grand imam a rendu visite au patriarche copte Chenouda III à la cathédrale Saint Marc du Caire. Mais à sa sortie, plusieurs dizaines de manifestants coptes ont scandé "Nous ne voulons pas de toi", et frappé sa voiture. (source : Service de presse du Vatican)


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