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du 9 au 12 janvier 2011 (semaine 02)
 

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2011-01-12 - France
EN DÉSACCORD AVEC LEUR ÉVÊQUE


Le 9 janvier, près de 200 catholiques, "inquiets pour l'avenir de l'Eglise" , ont organisé en Avignon, sous une pluie fine, une "spirale de silence" pour dénoncer les méthodes de leur archevêque Mgr Jean-Pierre Cattenoz et "exprimer leur ras-le-bol".

Pour des raisons similaires, en 2009, de nombreux prêtres siégeant au conseil presbytéral avaient démissionné. En effet le 3 février 2009, devant Mgr Jean-Pierre Cattenoz et les 27 membres du conseil presbytéral, ces prêtres avaient exprimé « leur souffrance, chacun selon son intensité », selon l’expression d’un des doyens.

Puis six d’entre eux, ainsi que le P. Régis Doumas, membre du conseil épiscopal, et le P. Christophe Pécout, curé de Sarrians, ont remis leur démission. Le18 février, les deux autres doyens rejoignaient les six démissionnaires, se disant « tous solidaires » et rappelant deux précédentes démissions dont celle, en 2006, de Mgr Bernard Ginoux, aujourd’hui évêque de Montauban.

" C’était un cri de ras-le-bol et de désespoir pour attirer l’attention de la hiérarchie de l’Église sur les comportements de l’évêque et les dysfonctionnements du diocèse. Mais nous ne voulions pas que ces démissions soient divulguées dans les médias », se défend un démissionnaire.

Mais quelques jours plus tard, sur son blog, le quotidien local Vaucluse-Matin les rendait publiques et le débat anti ou pro-Cattenoz était lancé. " En principe, dans un conseil presbytéral, on s’engage au secret", s’insurgeait le P. Pierre-Joseph Villette, un des deux vicaires généraux, pour qui ces démissions sont une « erreur de tactique » : " Le but des doyens est de virer l’évêque. Ils oublient que Mgr Cattenoz a été envoyé par le Pape et est consacré par l’Esprit Saint."

Pour une partie de la communauté diocésaine, les promesses faites alors par l'archevêque, à la suite de sa visite auprès de Benoît XVI, sont restées lettres mortes.

D'où cette forme d'action inédite, que veut mener l'association "Chrétiens en Vaucluse," à l'initiative du rassemblement, et qui intervient après plusieurs mois de fronde de laïcs "inquiets pour l'avenir de l'Eglise" dans le département.

" Ce qui pose problème, c'est la personnalité même de notre évêque qui est un homme extrêmement brutal, violent. Nous lui reprochons un comportement qui ne respecte pas les personnes et qui fait souffrir énormément tous ceux qui ont à travailler avec lui", a expliqué René Moulinas, porte-parole de l'association.

"Nous souhaitons qu'il se rende compte qu'il y a eu une erreur de casting et qu'il n'est pas fait pour cette fonction d'évêque. Lui dit que le Pape, qu'il a rencontré il y a un an, lui a confirmé qu'il était bien dans les clous" de la politique vaticane, a ajouté M. Molinas.

Le 9 janvier, une poignée de fidèles de l'archevêque avaient fait le déplacement. "Nous sommes venus à plusieurs, un peu comme une délégation, au nom du millier de catholiques du diocèse qui aujourd'hui souffrent de cette division affichée".

Après cette manifestation organisée devant la maison diocésaine, Mgr Jean-Pierre Cattenoz, a publié le 10 janvier un communiqué sur le site de son diocèse dans lequel il souhaite dialoguer avec les fidèles qui contestent depuis plusieurs mois sa gestion de l’Église locale.

L’archevêque "avait souhaité rencontrer des membres de "Chrétiens en Vaucluse", peut-on lire. Visiblement tout contact a été repoussé (…) . Cependant, nos propositions de dialogue restent toujours valables." (sources : CEF et Chrétiens-Vaucluse)


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