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FlashPress - Infocatho
du 13 au 17 janvier 2011 (semaine 03)
 

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2011-01-17 -
CE PROBLÈME AUX DIVERS VISAGES EST QUOTIDIEN

La
journée mondiale du migrant et du réfugié rappelle chaque année que la mondialisation n'est pas seulement un processus socio-économique, mais comporte également «une humanité qui devient de plus en plus interconnectée».

C'est le sens du message que Benoît XVI demande à chacun d'y réfléchir, de l'accueillir et de le traduire, car une journée ne suffit ps à résoudre un tel problème...

" La Journée mondiale du migrant et du réfugié offre l'occasion, pour toute l'Eglise, de réfléchir sur un thème lié au phénomène croissant de la migration, de prier afin que les cœurs s'ouvrent à l'accueil chrétien et d'œuvrer afin que croissent dans le monde la justice et la charité, piliers de l'édification d'une paix authentique et durable.

«Comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres» (Jn 13, 34) est l'invitation que le Seigneur nous adresse avec force et nous renouvelle constamment: si le Père nous appelle à être des fils bien-aimés dans son Fils préféré, il nous appelle aussi à nous reconnaître tous comme frères dans le Christ.

" De ce lien profond entre tous les êtres humains découle le thème que j'ai choisi cette année pour notre réflexion: «Une seule famille humaine», une seule famille de frères et sœurs dans des sociétés qui deviennent toujours plus multiethniques et interculturelles, où les personnes de diverses religions aussi sont encouragées au dialogue, afin que l'on puisse parvenir à une coexistence sereine et fructueuse dans le respect des différences légitimes.

... " Nous ne vivons pas les uns à côté des autres par hasard; nous parcourons tous un même chemin comme hommes et donc comme frères et sœurs. Le chemin est le même, celui de la vie, mais les situations que nous traversons sur ce parcours sont différentes: beaucoup de personnes doivent affronter l'expérience difficile de la migration, dans ses différentes expressions: intérieures ou internationales, permanentes ou saisonnières, économiques ou politiques, volontaires ou forcées.

... " Tous, appartiennent donc à une unique famille, migrants et populations locales qui les accueillent, et tous ont le même droit de bénéficier des biens de la terre, dont la destination est universelle, comme l'enseigne la doctrine sociale de l'Eglise. C'est ici que trouvent leur fondement la solidarité et le partage.

" Dans une société en voie de mondialisation, le bien commun et l'engagement en sa faveur ne peuvent pas ne pas assumer les dimensions de la famille humaine tout entière, c'est-à-dire de la communauté des peuples et des Nations, au point de donner forme d'unité et de paix à la cité des hommes, et d'en faire, en quelque sorte, la préfiguration anticipée de la cité sans frontières de Dieu."

..." C'est à la lumière du thème «une seule famille», qu'il faut considérer de façon spécifique la situation des réfugiés et des autres migrants forcés, qui représentent une part importante du phénomène migratoire. A l'égard de ces personnes, qui fuient les violences et les persécutions, la Communauté internationale a pris des engagements précis. Le respect de leurs droits, ainsi que des justes préoccupations pour la sécurité et la cohésion sociale, favorisent une coexistence stable et harmonieuse.

..." Accueillir les réfugiés et leur accorder l'hospitalité représente pour tous un geste juste de solidarité humaine, afin que ces derniers ne se sentent pas isolés à cause de l'intolérance et du manque d'intérêt. Cela signifie qu'il faudra aider ceux qui sont contraints de quitter leurs maisons ou leur terre à trouver un lieu où ils pourront vivre dans la paix et la sécurité, travailler et assumer les droits et les devoirs existant dans le pays qui les accueille, en contribuant au bien commun, sans oublier la dimension religieuse de la vie.

" Je voudrais adresser enfin une pensée particulière, toujours accompagnée par la prière, aux étudiants étrangers et internationaux, qui représentent également une réalité en croissance au sein du grand phénomène migratoire. Il s'agit d'une catégorie qui revêt elle aussi une importance sociale, dans la perspective de leur retour, en tant que futurs dirigeants, dans leurs pays d'origine.

" Ils constituent des «ponts culturels» et économiques entre ces pays et ceux d'accueil, et tout cela va précisément dans la direction de former «une seule famille humaine». C'est cette conviction qui doit soutenir l'engagement en faveur des étudiants étrangers et accompagner l'attention pour leurs problèmes concrets, comme les difficultés financières ou la crainte se sentir seul pour affronter un milieu social et universitaire très différent, ainsi que les difficultés d'insertion.

" A ce propos, je voudrais rappeler qu'«appartenir à une communauté universitaire signifie être au carrefour des cultures qui ont façonné le monde moderne. C'est à l'école et à l'Université que se forme la culture des nouvelles générations: de ces institutions dépend dans une large mesure leur capacité à considérer l'humanité comme une famille appelée à être unie dans la diversité.

" Chers frères et sœurs, le monde des migrants est vaste et diversifié. Il est constitué d'expériences merveilleuses et prometteuses, ainsi que, malheureusement, de nombreuses autres, dramatiques et indignes de l'homme et de sociétés qui se qualifient de civiles.

" Pour l'Eglise, cette réalité constitue un signe éloquent de notre époque, qui souligne de façon encore plus évidente la vocation de l'humanité à former une seule famille et, dans le même temps, les difficultés qui, au lieu de l'unir, la divisent et la déchirent.

" Ne perdons pas l'espérance et prions ensemble Dieu, Père de tous, afin qu'il nous aide à être, chacun en première personne, des hommes et des femmes capables de relations fraternelles; et, sur le plan social, politique et institutionnel, afin que s'accroissent la compréhension et l'estime réciproques entre les peuples et les cultures." (source : VIS)


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