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du 19 au 22 janvier 2011 (semaine 03)
 

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2011-01-22 -
LE VATICAN SOUHAITE POURSUIVRE LE DIALOGUE


En réponse à la déclaration de l'université Al-Azhar, le Vatican a affirmé le 20 janvier vouloir poursuivre le "dialogue" avec la plus haute institution de l'islam sunnite, après la décision de celle-ci de suspendre ses réunions avec le Vatican.

"Quoi qu'il arrive, la ligne d'ouverture et de désir de dialogue du conseil pontifical pour le dialogue interreligieux reste inchangée", a déclaré à la presse le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi.

"Le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux est en train de rassembler les informations nécessaires en vue d'une bonne compréhension de la situation", a-t-il précisé.

Selon "Avvenire", en demandant la protection pour la communauté copte, le Pape s´est fait le porte-parole de toute la chrétienté et pas seulement de l´Eglise catholique. "Le pape n´a jamais demandé de traitement privilégié pour ´les siens´, mais des garanties de liberté et de sécurité pour tous, même pour les musulmans", écrit un éditorialiste du quotidien italien.

Et d´ajouter: "C´est une main tendue et non un poing fermé. Les intellectuels influents d´Al-Azhar devraient être les premiers à le comprendre".

L'université et académie de recherche islamique Al-Azhar, dont le siège est au Caire, avait annoncé peu auparavant qu'elle suspendait ses réunions avec le Vatican, qui avaient lieu jusqu'ici au rythme de deux par an.

Le Saint-Siège a réitéré ainsi sa ligne d´ouverture et le désir de dialoguer avec l´Université musulmane égyptienne Al-Azhar, le 20 janvier.

Rappelons les faits. Le 11 janvier, Le Caire avait annoncé le rappel, pour consultations, de son ambassadeur près le Saint-Siège, Lamia Aly Hamada Mekhemar.

Les responsables de la diplomatie vaticane avaient aussitôt souhaité s´entretenir avec la diplomate et assuré que le Saint-Siège partageait "pleinement la préoccupation du gouvernement égyptien d´éviter l´escalade de l´affrontement et des tensions pour des motifs religieux".

Les accusations d´ingérence avaient été rejetées, sur place, par le nonce apostolique en Egypte. Le 10 janvier, devant l´ensemble du corps diplomatique accrédité auprès du Saint-Siège, Benoît XVI avait souligné une nouvelle fois l´urgente nécessité pour les gouvernements du Moyen-Orient de prendre des mesures efficaces pour la protection des minorités religieuses.

Au lendemain de ces faits, le gouvernement égyptien avait rappelé pour consultations son ambassadeur auprès du Vatican, jugeant que ces propos constituaient une "ingérence inacceptable".

Le ministère égyptien des Affaires étrangères avait alors affirmé que "la question copte est spécifiquement une question intérieure égyptienne". "L'Egypte ne permettra à aucune partie non égyptienne d'interférer dans ses affaires intérieures sous quelque prétexte que ce soit", avait-il ajouté.

Le Vatican avait réagi en affirmant qu'il "partageait pleinement la préoccupation du gouvernement (égyptien) d'+éviter l'escalade des accrochages et des tensions pour motifs religieux+ et appréciait les efforts qu'il fait dans ce sens". (source : Service de presse du Vatican)


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