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2011-01-25 - Égypte
AU LENDEMAIN DE L'ATTENTAT D'ALEXANDRIE


L'Egypte accuse un groupe radical palestinien d'être responsable de l'attentat d'Alexandrie, mais l'Armée de l'Islam, qui opère essentiellement dans la Bande de Gaza – a fermement démenti son implication dans cet attentat.

Le
ministre égyptien de l'Intérieur, Habib el-Adly, a affirmé que le gouvernement était en possession de preuves confirmant l'implication du groupe armé palestinien dans la planification et la réalisation de l'attentat contre la communauté copte. "Le groupe palestinien de l'Armée de l'Islam, lié à Al-Qaïda, est derrière l'attentat contre l'église des Saints à Alexandrie", a déclaré Habib al-Adli, qui s'exprimait à l'occasion de la journée de la police.

L'Armée de l'Islam a rapidement démenti en affirmant par la voix d'un porte-parole à Gaza n'avoir "aucune relation, de près ou de loin" avec cette attaque.

Lors de son intervention retransmise à la télévision, le président Hosni Moubarak a quant à lui appelé les coptes et les musulmans à l'unité, assurant qu'il ne tolèrerait pas que des terroristes minent la stabilité de la nation. Il a remercié dans un discours la police "pour avoir trouvé les responsables de l'attentat terroriste d'Alexandrie", sans donner plus de détails.

L'agence officielle égyptienne Mena a pour sa part donné un bilan de 23 morts. Selon un responsable des services de sécurité, cinq Egyptiens ont été arrêtés il y a une dizaine de jours à Alexandrie dans le cadre de l'enquête. "Au cours des interrogatoires, ils ont dit que la planification de l'attaque venait de l'extérieur", a-t-il assuré sous couvert de l'anonymat.

M. Moubarak a également prévenu les pays étrangers qui ont plaidé ces dernières semaines pour une meilleure protection de la minorité copte après cet attentat que l'Egypte n'accepterait "aucune pression ou ingérence" à ce sujet.

Les autorités avaient indiqué début janvier que l'attentat avait été commis par un inconnu porteur d'une charge explosive, qui avait explosé devant l'église des Saints au moment où les fidèles commençaient à sortir, après une messe de Nouvel an.

Le président Moubarak avait mis en cause des "mains étrangères" pour cet attentat commis deux mois après des menaces contre les chrétiens d'Egypte lancées par la branche irakienne d'Al-Qaïda, qui avait revendiqué l'attentat le 31 octobre contre une cathédrale de Bagdad, tuant 46 civils. tués).

Les Coptes, pour la plupart orthodoxes avec une minorité catholique, représentent 6 à 10% des quelque 80 millions d'Egyptiens, en grande majorité sunnites.

Cet attentat a relancé les inquiétudes de cette minorité qui s'estime victime de discriminations. La sécurité avait été fortement renforcée autour des églises d'Egypte à l'occasion du Noël orthodoxe, célébré le 7 janvier.

L'attaque d'Alexandrie avait été suivie quelques jours plus tard par une fusillade dans un train contre un groupe de passagers coptes, qui a fait un mort. Les autorités ont démenti que le meurtrier, un policier, ait agi pour des motifs confessionnels. (source : presse et AP)

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