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du 23 au 25 janvier 2011 (semaine 4)
 

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2011-01-25 - Sud-Soudan
CONSTRUIRE L'AVENIR SUR LA RÉCONCILIATION

La construction de l'avenir doit partir de la réconciliation entre les communautés qui se sont longtemps battues, divisées par des affiliations politiques, telle est l'opinion de Mgr Cesare Mazzolari, évêque de Rumbek.

"Pour former une classe dirigeante guidée par le bien-être collectif – précise Mgr Mazzolari – les Sud-Soudanais devront faire preuve d'une grande capacité à pardonner à l'égard de l'ancien gouvernement central".

Il évoque notamment les rivalités qui, tant pendant qu'après la guerre civile, ont opposé les communautés Dinka et Nouer. La résolution des querelles du passé est cruciale dans cette région, l'une des plus pauvres du continent, où six années de paix relatives n'ont amené ni route, ni école, ni hôpital.

"Dans un premier moment, la contribution des institutions internationales et des groupes privés sera indispensable", soutient Mgr Mazzolari : un raisonnement qui s'appliquera également aux grandes réserves de pétrole concentrées dans le Sud et pour lesquelles un accord avec Khartoum s'avère encore difficile.

L'évêque de Rumbek souligne l'intensification des contacts pris par les anciens rebelles, actuellement au pouvoir du Sud-Soudan, avec des compagnies pétrolières chinoises et japonaises.

Mais d'autres questions tout aussi importantes sont en jeu : comme celle des 800 migrants entassés depuis de longues semaines dans l'école catholique de Rumbek. Dans les camps "d'attente" ou "de transit" le long du Nil ou à Juba, la capitale désignée d'un nouveau Sud-Soudan, ils sont encore plus nombreux.

Par crainte de rétorsions ou dans l'espoir de tout recommencer sur la terre de leurs ancêtres, beaucoup ont bradé tous les biens qu'ils possédaient dans le Nord. "Ils attendent que leurs parents les prennent en charge et les réintègrent en famille – explique Mgr Mazzolari – mais de nombreuses années sont passées et ce sera un processus difficile". (source : Misna)


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