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du 23 au 25 janvier 2011 (semaine 4)
 

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2011-01-25 -
PERSONNE N'EMPÊCHERA LE PAPE DE PARLER

" Personne n'empêchera le Pape de s'exprimer", a déclaré le président du conseil pontifical Justice et paix après la décision de l'Université Al-Azhar de suspendre ses réunions avec le Vatican pour des propos de Benoît XVI.

" Chaque pays a le droit de réagir comme il veut mais personne ne peut empêcher le pape de s'exprimer sur ce qui arrive à ses enfants", a le cardinal Peter Turkson.

Le 20 janvier, la plus haute institution de l'islam sunnite avait annoncé qu'elle suspendait ses réunions avec le Vatican, à la suite des "attaques répétées contre l'islam du pape Benoît XVI". "Le pape a répété que les musulmans opprimaient les non-musulmans vivant avec eux au Moyen-Orient", avait affirmé dans un communiqué l'institution, proche du pouvoir égyptien.

"Le dialogue avec l'islam ne s'arrêtera pas", a ajouté le cardinal Turkson, soulignant qu'il "n'est pas limité à l'Egypte" et citant notamment l'Iran.

De son côté, le porte-parole du Vatican, le P. Federico Lombardi avait déjà réagi le jeudi 20janvieri: " Quoi qu'il arrive, la ligne d'ouverture et de désir de dialogue du conseil pontifical pour le dialogue interreligieux reste inchangée", avait-il déclaré à la presse. "Le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux est en train de rassembler les informations nécessaires en vue d'une bonne compréhension de la situation."

Rappelons les faits. L'université et académie de recherche islamique Al-Azhar, dont le siège est au Caire, avait annoncé peu auparavant qu'elle suspendait ses réunions avec le Vatican, qui avaient lieu jusqu'ici au rythme de deux par an.

" Le gel a été provoqué par les attaques répétées contre l'islam du pape Benoît XVI... Le Pape a répété que les musulmans opprimaient les non-musulmans vivant avec eux au Moyen-Orient", avait indiqué l'institution dans un communiqué. Ces propos avaient été qualifiés "d'ingérence" par le grand imam d'Al-Azhar, Ahmed al-Tayyeb, ce que le Vatican avait récusé.

Quelques jours plus tard, Benoît XVI avait souligné l'"urgente nécessité" pour les gouvernements du Moyen-Orient d'adopter, "malgré les difficultés et les menaces, des mesures efficaces pour la protection des minorités religieuses".

Le lendemain, le gouvernement égyptien avait rappelé pour consultations son ambassadeur auprès du Vatican, jugeant que ces propos constituaient une "ingérence inacceptable". (source : Service de presse du Vatican)


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