Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 23 au 25 janvier 2011 (semaine 4)
 

-
2011-01-25 -
LE MARIAGE A L'ÉGLISE EST D'ABORD UN SACREMENT


" Personne ne peut se prévaloir" d'un droit à un mariage à l'église, une cérémonie seulement ouverte à qui adhère au sacrement du mariage tel qu'enseigné par la religion catholique, a déclaré Benoît XVI, le 22 janvier.

" Le droit de contracter un mariage présuppose qu'on puisse et qu'on ait l'intention de le célébrer vraiment, dans la vérité de son essence telle qu'enseignée par l'Eglise", a dit le Pape en recevant les magistrats de la Rote Romaine, le tribunal du Vatican chargé des affaires matrimoniales, pour l'ouverture de l'année judiciaire.

" Le mariage à l'église n'"est pas une exigence subjective qui doit être satisfaite par les prêtres à travers une simple reconnaissance formelle, indépendamment du contenu réel de l'union", a-t-il ajouté.

Et Benoît XVI a insisté sur l'importance de vérifier les convictions des aspirants au mariage face aux "obligations imprescriptibles pour la validité du sacrement du mariage".

"Un discernement sérieux sur ce sujet pourra éviter que des impulsions émotives ou des raisons superficielles ne conduisent les deux jeunes à assumer une responsabilité qu'ils ne sauront pas honorer par la suite", a-t-il affirmé. " Le mariage et la famille sont des institutions qui doivent être promues et défendues de toute équivoque possible sur leur vérité parce que toute atteinte qui leur est portée est de fait une blessure qui touche la cohabitation humaine".

Le Pape a rappelé qu'il "n'existe d'autre mariage que celui juridiquement sanctionné entre un homme et une femme, union sur laquelle repose une authentique dynamique conjugale, de vie et d'amour... L'aspect juridique du mariage est étroitement lié à son essence".

Le "Jus Connubli," le droit au mariage, "n'est pas une simple revendication subjective que les prêtres n'auraient qu'à reconnaître formellement, sans tenir compte du contenu réel de l'union. Ce droit présuppose que le mariage puisse être réellement célébré, dans la vérité de son essence, ainsi que l'enseigne l'Eglise. La cérémonie nuptiale n'est pas un droit et le "Jus Connubi" ne regarde que la célébration réelle du mariage".

... " Il ne faut toutefois jamais oublier -a-t-il ajouté- que l'objectif immédiat d'une telle préparation est la libre célébration d'un vrai mariage, c'est-à-dire la constitution d'un lien de justice et d'amour entre les conjoints, unique et indissoluble, ordonné pour le bien des conjoints, la procréation et l'éducation de leurs enfants, et qui, entre baptisés, constitue un des sacrements de la Nouvelle Alliance.

Le Saint-Père a ensuite évoqué les moyens "de s'assurer du projet réellement conjugal des futurs époux, parmi lesquels l'examen pré-matrimonial qui a un objectif principalement juridique: s'assurer que rien ne s'oppose à la validité et à la licéité du mariage. Juridique ne signifie pas toutefois formel au sens d'un passage bureaucratique consistant à la compilation d'un formulaire sur la base de demandes rituelles."

... " Il s'agit, au contraire, d'une occasion pastorale unique... Le pasteur aide la personne à se mettre sérieusement face à elle-même en vérité et sur sa vocation humaine et chrétienne du mariage. En ce sens, le dialogue conduit séparément avec chacun des deux fiancés -sans amoindrir pour autant l'importance des autres rencontres en couple- implique un climat de pleine sérénité, dans lequel on devrait souligner que les contractants sont les premiers intéressés et les premiers obligés en conscience à célébrer un mariage valide.

... " Avec les différents moyens dont on dispose pour une préparation soignée et vérifiée, on peut développer une action pastorale efficace sur la prévention des nullités matrimoniales. Il faut agir pour interrompre, dans la mesure du possible, le cercle vicieux souvent vérifié entre une admission au mariage retenue sans préparation adéquate et examen sérieux des demandes prévues pour sa célébration, et une déclaration judiciaire, souvent également facile mais en sens contraire, dans laquelle le même mariage est reconnu comme nul sur la seule constatation de son échec".

... " En matière de nullité pour exclusion des biens essentiels du mariage, il faut également un engagement sérieux pour que les décisions judiciaires respectent la vérité sur le mariage, celle-là même qui doit éclairer le moment de l'admission aux noces", a poursuivi le Saint-Père qui a cité notamment "l'exclusion du Bonum Coniugum" où semble se répéter le danger "de chercher des motifs de nullité dans des comportements qui ne concernent pas la constitution du lien conjugal mais sa réalisation dans la vie.

" Il convient de résister à la tentation de transformer les carences des époux dans leur existence conjugale en défaut de consentement. La véritable exclusion peut se vérifier en fait, seulement lorsque l'ordination au bien des conjoints est entachée, exclue avec un acte positif de volonté".

En conclusion, le Pape est revenu au rapport entre droit et pastoral, encourageant à "favoriser dans tous les domaines, et particulièrement dans celui du mariage et de la famille, une dynamique d'harmonie profonde entre la pastorale et le droit, qui se révèlera certainement féconde dans le service rendu à qui s'approche du mariage". (source : VIS)


Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil