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2011-01-25 - Égypte
L
A DISCRIMINATION A L'ÉGARD DES COPTES

Les chrétiens et les autres minorités religieuses sont victimes de "discrimination généralisée" en Egypte, a dénoncé lundi l'organisation Human Rights Watch (HRW) dans son rapport annuel, qui souligne aussi la répression de l'opposition.

" Bien que la Constitution égyptienne garantisse l'égalité des droits quelle que soit la religion, il y a une discrimination généralisée des chrétiens égyptiens, ainsi qu'une intolérance officielle pour les sectes musulmanes hétérodoxes", dénonce HRW dans son rapport.

Les Coptes d'Egypte s'estiment tenus à l'écart de nombreux postes à responsabilité, et déplorent une législation très contraignante pour l'édification d'églises, alors que le régime pour les mosquées est très libéral.

Ils ont de plus été victimes de plusieurs attentats, dont le plus meurtrier a fait 23 morts la nuit du Nouvel an devant une grande église copte orthodoxe d'Alexandrie.

Le rapport de HRW dénonce aussi l'attitude des services de sécurité. "L'Egypte a continué d'éliminer toute contestation politique en 2010, dispersant des manifestations, harcelant des militants des droits de l'Homme, et emprisonnant des journalistes, des blogueurs et des membres des Frères musulmans".

Le président Hosni Moubarak fait l'objet de critiques récurrentes pour n'avoir jamais levé l'état d'urgence, décrété après l'assassinat du président Anouar el-Sadate par des islamistes en 1981 et qui donne à la police de larges pouvoirs pour procéder à des arrestations et restreindre toute activité politique non cautionnée par les autorités.

" Le gouvernement refuse toujours de rendre public le nombre de personnes détenues sous le régime de l'état d'urgence, mais les associations égyptiennes de défense des droits de l'Homme l'évaluent à environ 5.000", insiste HRW.

L'organisation note aussi que le traitement des réfugiés et des migrants s'est "encore détérioré", en particulier le long de la frontière avec Israël, désormais point de passage privilégié pour les demandeurs d'asile, les émigrés économiques et les trafiquants de drogue. Selon un responsable de la sécurité égyptienne, plus de 30 migrants ont été tués à la frontière en 2010. (source : HRW)


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