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du 31 janvier au 3 février 2011 (semaine 05)
 

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2011-02-03 - Égypte
AGISSONS POUR LE BIEN DE LA NATION

"Il faut appeler toutes les forces du pays, tant les politiciens que les citoyens, pour qu'elles agissent dans l'intérêt collectif de toute la nation et favorisent un climat de paix et de fraternité susceptible d'aider l'Égypte à prendre la bonne direction" .

Telle est la teneur de l'appel lancé par le patriarche des coptes catholiques d'Alexandrie et président de la commission épiscopale d'Égypte, le cardinal Antonios Naguib.

"Nous nous trouvons à un tournant de notre histoire qui pourrait nous amener à des changements positifs et à un avenir meilleur pour les futures générations, mais nous ne devons pas sous-estimer les risques que nous encourons dans cette situation".

Au lendemain du discours à la nation par lequel le président Hosni Moubarak a annoncé qu'il ne se porterait pas candidat aux prochaines élections sans pour autant envisager de quitter le pouvoir, le patriarche Naguib rappelle que "la plupart des habitants sont favorables à une transition pacifique" et que "si les réformes revendiquées par les habitants sont promulguées par les dirigeants, les objectifs des manifestations seront atteints".

Le patriarche d'Alexandrie, qui estime que le président Moubarak "a agi dans l'intérêt de la nation en acceptant un compromis", cite également l'exemple des "comités populaires", qui, composés de simples citoyens, surveillent la nuit les rues et les accès à leurs quartiers pour éviter les pillages et les vols, même s'il y a des débordements massifs. "Ça, c'est un comportement sage, solidaire et concret, qu'il faut continuer en ce moment délicat".

De son côté, Mgr Michael Fitzgerald, le nonce apostolique auprès de la Conférence islamique, l'OCI, déclare : " Nous vivons dans un climat d’incertitude, d’attente, d’inquiétude. Personne ne sait combien de temps cette situation va durer, ni qui va gouverner le pays.

Ce que je peux dire, c’est qu’il ne faut pas regarder ces événements avec comme clé de lecture des dissensions religieuses. Il s’agit d’une question d’ordre civil. Une affaire de citoyens. Tout le peuple est solidaire. Chrétiens et musulmans sont unis dans cette situation. Dans les quartiers, ils organisent ensemble la sécurité, prennent ensemble en charge la circulation et contrôlent les voitures là où la police s’est retirée.

De même, ils font des courses dans les magasins qui sont ouverts en prévision des jours à venir. L’armée, qui est avec le peuple, essaie de maintenir l’ordre. Les chrétiens sont comme tous les citoyens. Ils partagent la même crainte de se déplacer.

C’est pourquoi, par prudence, des célébrations ou des rassemblements prévus – par exemple un congrès missionnaire – ont été ajournés. C’est l’incertitude qui règne dans le pays. Elle englobe aussi la crainte d’un fanatisme musulman.» (source : Misna et Service de presse du Vatican)


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