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2011-02-03 -
NE LUI FAISONS PAS DIRE CE QU'IL N'A PAS DIT

Le "Suddeutsche Zeitung" a "exhumé" une pétition datant de 1970 sur l'ouverture d'un débat concernant le célibat des prêtres et qui comporte la signature de Joseph Ratzinger qui, en 1970, s'interrogeait sur cette question.

On peut tout d'abord se poser la questions de savoir comme le quotidien allemande l'a trouvée dans les archives de l'épiscopat allemand, d'autant que cette révélation intervient alors que le débat sur la pertinence du célibat agite la communauté catholique allemande jusque dans les rangs de la CDU, le parti de la chancelière.

Il s'agit d'un mémorandum, adressé aux évêques d'Allemagne, daté du 9 février 1970 qui entendait attirer l'attention de l'épiscopat sur une «situation alarmante au sein de l'Église». «Notre réflexion est centrée sur la nécessité d'examiner la question du célibat sous un jour critique pour l'Église latine en Allemagne et dans le monde», expliquait le groupe de neuf théologiens allemands, dont faisait partie le futur Benoît XVI.

Mettant notamment en avant le manque criant de vocations et la difficulté pour l'Église de se doter de jeunes prêtres, les pétitionnaires leur demandaient d'étudier si une telle pratique était réellement nécessaire.

Étudier ne veut pas dire que ces théologiens entendaient préempter ou non une décision visant à supprimer l'obligation du sacerdoce sans mariage. Cependant, le fait qu'ils aient ressenti le besoin de rédiger une pétition soulevant ouvertement cette question montre seulement que ces théologiens avec Joseph Ratzinger s'interrogeaient et souhaitaient une réflexion, sans tirer la conclusion de la suppression du célibat.

La semaine dernière, plusieurs responsables politiques catholiques d'Allemagne ont appelé les évêques du pays à mener campagne auprès du pape Benoît XVI pour obtenir l'abrogation de la règle du célibat des prêtres. L'Église doit ordonner prêtres des hommes mariés dont les épouses ne seraient plus en âge d'avoir des enfants, écrivent les signataires de cet appel, parmi lesquels le président du Bundestag, Norbert Lammert, et la ministre de l'Éducation, Annette Schavan, tous deux membres de l'Union chrétienne-démocrate (CDU) de la chancelière Angela Merkel. Si le Vatican demeure inflexible, estiment-ils, l'Église allemande devrait «envisager une exception régionale».

Mais à la veille de lancer la revue théologique "Communio" en 1972, avec Hans Urs von Balthasar, Henri de Lubac et d’autres grands théologiens, Joseph Ratzinger, expert au concile Vatican II de 1962 à 1965, n'a jamais abordé cette question de la suppression du célibat sacerdotal, dans les écrits de cette période. (source : ICFP)

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