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2011-02-08 - Sri Lanka
LA VÉRITÉ SUR LES ÉVÉNEMENTS DE LA GUERRE CIVILE

" Le gouvernement doit s’engager en faveur de la vérité en ce qui concerne les abus des droits de l’homme," affirme l'évêque de Mannar, dans une note adressée au gouvernement.

Le gouvernement du Sri Lanka "doit démontrer publiquement son engagement en faveur de la vérité à propos des événements enregistrés au cours des décennies de la guerre civile. Cet engagement représente une condition indispensable à tout effort de réconciliation," déclare la note envoyée à la Commission pour la Réconciliation (dénommée « Lessons Learnt and Reconciliation Commission », LLRC) instituée par le gouvernement du Président Rajapaksa.

Mgr Joseph Rayappu fait état de l’urgence de "ne pas cacher la vérité quant aux violations des droits de l’homme et du droit humanitaire", demandant des explications à propos du destin de plus de 146.000 citoyens de la zone de Vanni desquels on est sans nouvelles depuis la fin de la guerre.

Reconnaissant l’importance de l’œuvre en faveur de la réconciliation nationale, l’Eglise locale « désapprouve l’action de la précédente Commission d’enquête qui a échoué dans sa mission visant à faire émerger la vérité sur les violations des droits de l’homme et sur les exécutions sommaires », citant un certain nombre d’épisodes éclatants tels que l’attaque contre l’église catholique de Pesalai située dans le diocèse de Mannar, où avaient trouvé refuge de nombreux civils et la disparition du prêtre catholique Père Jim Brown, les deux événements remontant à 2006.

Mgr Rayappu note que la visite à Mannar des représentants de la Commission pour la Réconciliation a été trop brève : trois jours pour recueillir des informations et des preuves concernant plus de 30 années de conflit. Il rappelle également l’existence de milliers d’évacués encore présents dans la zone de Mannar, 20 mois après la fin de la guerre. Ils ne disposent pas encore d’une maison, de moyens de subsistance pas plus que d’accès à l’eau, aux services essentiels et à l’instruction.

Par le passé, la Commission pour la Réconciliation avait été fortement critiquée par un groupe d’organisations non gouvernementales internationales et par des secteurs de la société civile du Sri Lanka. Les ONG critiquent « l’absence d’indépendance et de crédibilité, conditions fondamentales pour conduire une enquête sérieuse sur les abus et pour réaliser une œuvre efficace en matière de réconciliation ». (source : Fides)

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