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2011-02-08 -
LE PARVIS DES GENTILS SERA UN ESPACE DE DIALOGUE

C'est à Paris, les 24 et 25 mars que le conseil pontifical pour la Culture va lancer le "Parvis des gentils", un "nouvel espace de dialogue entre croyants et non-croyants", a déclaré son président, le cardinal Gianfranco Ravasi.

Parmi les quatre moments fondamentaux de ces deux jours, le cardinal a évoqué le « dialogue entre intellectuels » qui se déroulera à la Sorbonne, le 25 mars au matin, et à l'UNESCO « où la dimension socio-politico-culturelle sera abordée » le 24 mars après-midi.

Le cardinal Ravasi a notamment cité le philosophe et écrivain Julia Kristeva, le philosophe Luc Ferry ou encore le philosophe et académicien Jean-Luc Marion.
  
Le lancement de cette structure permanente destinée à favoriser les échanges et le dialogue entre les croyants et les non-croyants se déroulera par le biais de plusieurs colloques. Il se terminera par une "fête" sur le parvis de Notre-Dame, la cathédrale de Paris, au cours de laquelle Benoît XVI interviendra et s'adressera plus particulièrement aux jeunes par vidéo interposée.

" Nous ne cherchons pas un dialogue académique pour trouver le plus petit dénominateur commun. Nous voulons affronter des questions d'anthropologie radicale comme le bien et le mal, la vie et l'au-delà, la douleur mais aussi la valeur de la technologie", a affirmé Mgr Ravasi.

Trois colloques sur le thème "Lumières, religions, raison commune" marqueront la naissance du "Parvis des gentils", lancé au siège de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture, l'UNESCO, dont le siège est à Paris, le 24 après-midi.
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Le 25, les rencontres se dérouleront à la Sorbonne, et à l'Institut de France pour seconclure au Collège des Bernardins, où Benoît XVI avait rencontré des personnalités du monde de la culture lors de son voyage à Paris en septembre 2008.

Plusieurs personnalités sont attendues, parmi lesquelles l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair, converti au catholicisme, et l'ancien président du Conseil italien, Giuliano Amato. La ministre française de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, et son collègue en charge de la culture, Frédéric Mitterrand, ont été officiellement invités.

Cette initiative, a encore expliqué le cardinal Ravasi, sera présentée en avant-première à Bologne, le 12 février. "En apprenant l'événement qui devait être célébré à la Sorbonne", l'université de Bologne "a fait remarquer qu'en réalité, la première grande université européenne avait été celle de Bologne."
  
A cette occasion, l'université italienne a souhaité remettre au goût du jour l'ancienne tradition des « questions disputées » entre croyants et non-croyants. Le 12 février, quatre professeurs, à leur manière, proposeront un dialogue entre croyants et non-croyants sur des thèmes tels que le droit, la philosophie, la littérature et la science.

Une actrice interviendra pour réciter des passages de Pascal, d'Augustin mais aussi de Nietzsche, "pour montrer que ce dialogue prend ses racines dans un lointain passé".

L'initiative de Paris sera répétée à Stockholm, probablement en novembre prochain. D'autres rencontres sont d'ores et déjà prévues par la suite à Tirana en Albanie, Berlin et Assise en 2012, chacune de ces rencontres ayant une spécificité propre dans ce dialogue entre croyants et incroyants.

Mais aussi dans « des pays plus éloignés », comme aux Etats-Unis ou dans des lieux « où le catholicisme n'est pas présent de manière significative, mais où une religiosité différente est présente : nous pensons à l'Asie", déclare le cardinal Ravasi. (source : Service de presse du Vatican)

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