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du 10 au 13 février 2011 (semaine 06)
 

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2011-02-13 - Sri Lanka
LES CONSÉQUENCES CATASTROPHIQUES DES INONDATIONS

Les pluies torrentielles qui s’abattent sur le Sri Lanka depuis mi-décembre dernier ont touché de nouvelles régions de l’île, et Caritas-Sri Lanka, qui a été la première à intervenir, il s’agit de la plus grande catastrophe depuis le tsunami de 2004.

Dès le début de cette mousson particulièrement dévastatrice qui a fait déjà plus d’un million de déplacés et une cinquantaine de morts, l’association catholique a mobilisé les diocèses pour envoyer ses bénévoles évacuer les sinistrés, apporter les premiers secours et distribuer nourriture, eau potable, vêtements, couvertures et tentes.

Selon les membres de l’ONG, la situation menace de toucher bientôt l’ensemble du pays. Pour la seule semaine passée, le Centre de gestion des catastrophes naturelles a signalé que les pluies avaient causé la mort de plus de 13 personnes et détruit entièrement 90 % des rizières, à quelques semaines de la récolte.

Le cardinal Malcom Ranjith, archevêque de Colombo, a appelé le gouvernement et l’ensemble des catholiques à porter assistance aux victimes des inondations en réunissant des produits de première nécessité, comme des aliments non périssables, du lait pour bébé et des médicaments.

" Dans le Nord, la situation est catastrophique", reconnaît le P. Anthony Victor Sosai, vicaire général du diocèse de Mannar. " Les personnes qui avaient déjà été déplacées par la guerre doivent fuir à nouveau ", s’alarme le prêtre catholique, qui rapporte que la plupart des villages de « réhabilitation » de son diocèse sont actuellement inondés, les paroisses encore épargnées distribuant vêtements et repas chauds aux évacués.

Le sanctuaire marial de Notre-Dame de Madhu, rendu récemment au culte après avoir été ravagé par les combats, est entouré par les eaux et a été converti en centre d’accueil pour des centaines de familles. L’évêque de Mannar, Mgr Rayappu Joseph, qui s’est rendu dans les zones touchées, a distribué un million de roupies pour l’aide d’urgence dans son diocèse.

Le territoire du diocèse de Jaffna est lui aussi l’un des plus touchés, les inondations et glissements de terrain ayant forcé les nombreuses familles qui venaient d’être réinstallées à être évacuées de nouveau, tout comme les réfugiés encore en attente dans les camps de Vavuniya.

Le Nord du Sri Lanka, peuplé majoritairement par les Tamouls, a déjà été gravement touché par le tsunami de 2004, puis largement dévasté par la guerre civile qui s’y est achevée en 2009 dans un bain de sang.

Par un communiqué daté du 24 janvier, les Nations Unies ont lancé un appel de fonds d’un montant de 37 millions d’euros pour l’aide de première urgence. (source : EDA)


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