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du 10 au 13 février 2011 (semaine 06)
 

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2011-02-13 -
NE PAS DONNER PRISE AUX ACCUSATIONS D'INGÉRENCE


Face au dossier égyptien, pivot de la paix dans la région, le Saint-Siège, représenté au Caire par Mgr Michael Fitzgerald, nonce auprès de l'Organisation de la Conférence islamique, semble attentif à ne pas susciter des malentendus tragiques.

Benoît XVI s’est exprimé, le dimanche 6 février, en des termes pesés. Rappelant qu’il suivait « avec attention la situation délicate », il a « demandé à Dieu que cette terre, bénie par la présence de la Sainte Famille, retrouve la tranquillité et la cohabitation pacifique, grâce à un engagement partagé pour le bien commun ».

Le lendemain, le P. Federico Lombardi, directeur de la Salle de presse, affirmait : « Ce sont des peuples entiers qui, pour mieux affermir leur dignité, demandent la reconnaissance de leurs droits de citoyens, des droits inhérents à chaque personne humaine, de toute religion. Les chrétiens forment une petite minorité, mais ils sont solidaires avec tous dans ces attentes et ces espoirs. »

Trois éléments expliquent la mesure de la diplomatie vaticane. Tout d’abord, les propos du Pape après l’attentat meurtrier contre une église copte-orthodoxe d’Alexandrie, avaient été perçus au Caire comme trop unilatéraux.

Immédiatement, le P. Lombardi avait publié un démenti et une mise au point : " Le pape a condamné d’innombrables fois la violence vis-à-vis de tous et pas seulement des chrétiens." Or le président Moubarak et le pouvoir égyptien avaient rappelé « pour consultation », dès le 12 janvier, son ambassadrice près le SaintSiège.

Le 20 janvier, l’université islamique Al Ahzar, liée au pouvoir égyptien, suspendait son dialogue avec Rome. Sans que le Saint-Siège n’en reçoive une notification officielle. D’où la porte laissée ouverte, pour le prochain rendez-vous, prévu fin février, que maintenait le cardinal Jean-Louis Tauran ,en charge du dialogue avec l’islam.

Par ailleurs, la forte minorité copte égyptienneest orthodoxe et ne relève donc pas de Rome. Pourtant, Benoît XVI a pris soin de nommer cardinal, lors du dernier consistoire, Antonios Naguib, patriarche d’Alexandrie des quelques dizaines de milliers de coptes catholiques, lui conférant ainsi une plus forte représentativité.

Enfin, en dépit de l’ombre portée sur l’Égypte des Frères musulmans, qui en inquiètent plus d’un à Rome, les acteurs du dossier insistent sur l’indispensable dialogue à maintenir. Avec, à l’horizon, la future rencontre pour la paix convoquée par Benoît XVI en octobre prochain à Assise. Et où on ignore encore si l’islam égyptien est représenté.

Selon les experts du quotidien "La Croix", " un indispensable dialogue est à maintenir avec l’islam égyptien." (source : Service de presse du Vatican et La Croix)


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