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du 10 au 13 février 2011 (semaine 06)
 

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2011-02-13 - France
LES AUMÔNERIES DES HÔPTAUX CONNAISSENT DES DIFFICULTÉS

" Ne voulant pas cautionner une manière de faire qui aboutit à traiter l’aumônerie catholique comme une réalité marginale", les évêques d'Ile-de-France n'ont pas participé à une rencontre qui menaçait ses locaux et les postes prévus pour elle.

L’initiative était attendue, et la première rencontre organisée par l’Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP) sur la place des aumôniers à l’hôpital devait faire date, d'autant que l'évolution qu'elle initie un processus qui dépasse les frontières de la région parisienne et concerne l'ensemble des aumôneries catholiques des hôpitaux en France. Elle menace les locaux et les postes prévus pour ces aumôneries.

" Ne voulant pas cautionner une manière de faire qui aboutit à traiter l’aumônerie catholique comme une réalité marginale », les évêques des diocèses d’Île-de-France ont pourtant décidé de retirer la participation des représentants de l’aumônerie catholique à cette rencontre. Ils l’ont fait savoir dans un communiqué.

" Plusieurs points doivent être éclaircis, explique Mgr Renauld de Dinechin, qui a rencontré des responsables de l’AP-HP. Depuis quelques années, nous constatons des signes de fragilisation, avec une diminution des lignes budgétaires, des suppressions de postes, ou une réelle difficulté à négocier une réévaluation.

" Dans le même temps, les autres confessions religieuses bénéficient d’une ouverture de ligne budgétaire, sans activité correspondante. Or à Paris par exemple, pour 33 aumôniers, prêtres ou laïcs rémunérés, près de 13 équivalents plein temps sont pris en charge par l’AP-HP, un peu plus de 10 par le diocèse. nous estimons donc pouvoir demander un suivi des lignes budgétaires."

Outre cet aspect financier, les évêques d’Ile-de-France dans les diocèses desquels se trouvent des hôpitaux de l’AP-HP s’inquiètent de la tendance à vouloir transformer les oratoires en lieux multireligieux, où le culte catholique devient pratiquement impossible".

L' AP-HP déplore évidemment la décision des évêques. " Nous sommes d’autant plus désolés, explique MarjorieOobadia, directrice adjointe des affaires juridiques et des droits du patient, que la journée est placée sous le signe du droit des patients."

Les responsables de l’AP-HP reconnaissent aujourd’hui des « maladresses », et la nécessité de « renouer le lien » pour s’expliquer, mais aussi pour mettre sur pied de nouveaux projets, par exemple autour de la prise en compte des personnes hospitalisées à domicile, proposée par Florence Derumez, responsable diocésaine de service des aumôneries des hôpitaux de Paris. Un rendez-vous entre Mgr André VingtTrois, archevêque de Paris et la directrice de l’AP-HP devrait bientôt être fixé.

" Notre coopération avec l’ensemble de l’hôpital est excellente", affirme Catherine de Préville, qui veille particulièrement à la formation et au suivi des bénévoles, et qui n’a pas vu son poste modifié depuis son arrivée en 2007. " Notre équipe étant de loin la plus nombreuse et la plus présente, ajoute le P. Villemot, c’est très souvent nous qui signalons aux autres aumôniers un patient. Nous avons accès à la plupart des services, avec leur accord ou à leur demande."

Pour Fabienne Salembien, à la direction de l'hôpital Saint-Louis à Paris, et responsable de la communication et du partenariat associatif, l’aumônerie catholique est appréciée pour l’accompagnement qu’elle propose, mais aussi pour sa discrétion, son intervention à bon escient qui tient compte des contraintes des services."

"Mais ajoute-t-elle à l’heure où les hôpitaux font des efforts très importants pour être à l’équilibre financier, où sont mis en œuvre des regroupements, où on cherche désespérément des mètres carrés, l’aumônerie n’est pas une priorité." (source : CEF)


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