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du 17 au 20 février 2011 (semaine 07)
 

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2011-02-20 - Tunisie
DEVANT LE FLOT INCONTRÔLABLE DES MIGRANTS


" Seule la collaboration entre l’Europe et les pays du Maghreb peut arrêter les flux incontrôlés de migrants," déclare l'évêque de Tunis." Il s’agit d’un phénomène qui existe depuis longtemps, dans la jeunesse maghrébine."

Même avant les derniers événements ayant eu lieu en Tunisie, la jeunesse maghrébine (tunisienne, algérienne et marocaine) a toujours rêvé de gagner la rive nord de la Méditerranée ," déclare Mgr Maroun Elias Lahham, évêque de Tunis, capitale de la Tunisie, d’où continuent les flux migratoires en direction de l’Italie et des pays de l’Union européenne.

" La Tunisie vit actuellement un moment d’incertitude sociale, économique et politique dans l’attente des élections. Les jeunes qui sont arrivés en Italie ont profité de la situation d’insécurité qui a vu un relâchement des contrôles de la police pour s’échapper de manière massive en direction de l’autre rive de la Méditerranée."

" Il s’agit d’un phénomène qui existe depuis longtemps mais qui prend actuellement une proportion plus importante du fait de l’instabilité du pays."

" Il est impossible de prévoir un arrêt des flux migratoires, dit encore Mgr Lahham. "Cela dépend de la capacité du nouveau gouvernement à offrir de plus amples possibilités de travail dans un pays où le taux de chômage est officiellement de 14% mais où le taux réel avoisine au moins les 20%."

" Il faut tenir compte du fait que nombre des jeunes chômeurs dispose d’un diplôme de l’enseignement supérieur voire d’une maîtrise. Sur 80.000 titulaires d’un équivalent maîtrise qui quittent chaque année les universités, la Tunisie pouvait fournir un travail seulement à la moitié d’entre eux."

A la question : " Que peut faire l’Union européenne à cet égard ?", Mgr Lahham répond : " J’ai entendu que l’Union européenne devrait accorder 258 millions d’€uros à la Tunisie pour des projets de développement. De cette manière, outre à aider les tunisiens, l’Europe se protège d’un flux que l’Italie et l’UE ont du mal à supporter.

" Je me rends compte du fait que l’Italie ne peut accueillir toutes les personnes qui voudraient s’y rendre. La route permettant de contrôler ce phénomène passe donc à travers la collaboration afin de développer nos pays, convainquant les jeunes à rester ici pour aider au développement," conclut Mgr Lahham. (source : Fides)


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