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2011-02-20 - France
NE BRADONS PAS L'EUROPE DES CLOCHERS

Le ministre des Affaires européennes, Laurent Wauquiez, souhaite que les Européens cessent d'avoir honte des valeurs, chrétiennes, qui ont façonné le continent. Ce déni est la raison du divorce entre une partie de l'opinion et Bruxelles.

Une "remobilisation" des pro-européens "qui ont baissé pavillon" est nécessaire, a dit, le 15 janvier, dans une conférence de presse, le ministre, qui a plaidé pour qu'ils "assument des valeurs communes" et "un projet de civilisation" puisant dans le christianisme, le mouvement des Lumières et le romantisme notamment.

"Je ne veux pas laisser le terrain aux eurosceptiques", de la dirigeante du Front National Marine Le Pen au dirigeant du Parti de gauche Jean-Luc Melenchon, a-t-il dit.

" Que l'Europe ait des racines chrétiennes, que le mouvement de christianisation ait été une des facteurs de constitution de la conscience européenne, qui peut contester cela? C'est absurde de contester un fait historique", a-t-il dit, en notant qu'"une identité refoulée est une identité qui se venge".

" Au nom de quoi dire cela est-il un scandale? Au nom de quoi est-ce qu'on aurait des complexes à assumer cette identité", a ajouté le ministre, en précisant que parler de "racines chrétiennes" ne signifie pas plaider pour une Europe prisonnière d'une "chrétienté fermée".

" Une Europe qui défend la diversité religieuse, la possibilité d'avoir toutes les opinions et toutes les options spirituelles, c'est pour moi une évidence", a-t-il dit.

Lorsque la mention des racines chrétiennes de l'Europe a été supprimée du projet de constitution européenne, "on a profondément affaibli les chances d'avoir le soutien de l'opinion publique. Ce que les gens n'ont pas compris, c'est une Europe qui a peur de dire les choses sous prétexte de ne fâcher personne", a-t-il argué.

" Ce n'est pas cette Europe-là qu'on doit défendre. Que l'Europe assume ses racines, ses valeurs, son histoire, c'est la meilleure garantie ensuite de sa tolérance et de son ouverture aux autres"... "Je ne vois pas pourquoi je serais supposé avoir des scrupules et des complexes sur ce que j'appelle moi l'Europe des clochers", a encore plaidé M. Wauquiez. (source : EU)


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