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du 21 au 24 février 2011 (semaine 07)
 

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2011-02-24 - Côte d'Ivoire
AFIN DE PROMOUVOIR UNE SOLUTION PACIFIQUE

La crise ivoirienne constitue un défi pour l’Afrique sub-saharienne. Certaines des plus importantes organisations religieuses africaines, le SECAM, l'AACC et le CARL ont envoyé donc une délégation conjointe en Côte d'Ivoire.

Des représentants du Symposium des Conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SECAM), du Conseil des Eglises de toute l’Afrique (AACC) et du Conseil africain des leaders religieux (CARL), se sont ainsi retrouvés en Côte d'Ivoire.

Par cette visite qui s'est déroulée du 17 au 19 février, cette délégation , conduite par le cardinal Theodore Adrien Sarr, Premier Vice-Président du SECAM et Archevêque de Dakar a voulu exprimer la solidarité des diverses instances religieuses au peuple ivoirien, rencontrer les leaders religieux et les autres acteurs sociopolitiques de la Côte-d’Ivoire afin de s’informer sur la situation et sur leurs attentes en ce qui concerne la résolution de la crise.

Elle a rencontré, dans le respect de l’esprit de l’Eglise-famille de Dieu, les deux protagonistes de l’impasse politique, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara afin de les écouter et de leur proposer une contribution en vue de la résolution de la crise.

Au terme de la visite, la délégation a présenté les observations suivantes : les élections présidentielles en Côte-d’Ivoire devaient mettre fin à la crise qui dure depuis 2002 mais ont en revanche débouché sur une situation d’impasse. Par ailleurs, le problème de l’authenfication du processus électoral a été compris de manière différente de la part des deux parties.

Sur la base de ces observations, la délégation exprime son soutien aux efforts faits par les leaders politiques africains afin de favoriser un dialogue loyal et sincère entre Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo afin de trouver une solution pacifique à la crise. La délégation demande en outre aux fidèles ivoiriens d’intensifier leurs efforts de prière et de ne pas permettre à la politique partisane de corrompre leur foi. Elle invite enfin la communauté internationale à contribuer à une solution pacifique de la crise ivoirienne.

La crise politique a été déclenchée par le refus du Président sortant, Laurent Gbagbo, de reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara au second tour des élections présidentielles du 28 novembre dernier.

Quatre Chefs d’Etat africains, Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie), Jacob Zuma (Afrique du Sud), Idriss Deby Itno (Tchad) et Jikaya Kikwete (Tanzanie) se sontégalement rendus à Abidjan pour remettre à Gbagbo et à Ouattara un certain nombre de propositions devant permettre de parvenir à une solution « contraignante » pour les deux parties d’ici le 28 février.

Le Président du Burkina Faso, Blaise Compaoré (médiateur du processus de paix ivoirien de 2007 à 2010) devait lui aussi faire partie de la délégation mais il a renoncé à se rendre à Abidjan « pour raisons de sécurité ».

Depuis samedi 19 février, selon des sources concordantes, au moins une dizaine de civils et deux éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) loyales à M. Gbagbo ont été tués dans des affrontements très violents entre manifestants pro-Ouattara et FDS, essentiellement à Abidjan. (source : Fides)


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