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du 21 au 24 février 2011 (semaine 07)
 

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2011-02-24 - Audience du 23 février
LE SEIGNEUR INTENSÉMENT CONNU, AIMÉ ET IMITÉ


En faisant porter sa sa catéchèse sur saint Robert Bellarmin (1542 - 1621), une grande figure de l'Eglise dans une période troublée, Benoît XVI évoque un saint qui sût vivre et dominer sans agressivité le temps qui suivit la Réforme..

C'est en effet une grande figure de l'Eglise dans une période troublée, où de nombreux pays avaient rompu leurs liens avec le Siège apostolique. Ayant reçu une solide formation, il se fit jésuite en 1560 et poursuivi des études à Rome, Padoue et Louvain. Il devint cardinal et évêque de Capoue, accomplissant de nombreuses missions au service du Pape. Membre de plusieurs congrégations romaines, il représenta le Saint-Siège à Venise et en Angleterre.

Ses divers ouvrages de spiritualité reprennent ses exercices spirituels annuels. Robert Bellarmin fut béatifié et canonisé par Pie XI, qui le déclara Docteur de l'Eglise en 1931.

Ses "Controverses", a dit Benoît XVI, qui demeurent une référence pour l'ecclésiologie catholique, "insistent sur l'aspect institutionnel de l'Eglise, contre les erreurs de l'époque à ce sujet. Il y dégage les aspects invisibles de l'Eglise comme Corps mystique en jouant sur le rapport corps et âme pour décrire le rapport entre les richesses de l'Eglise et ce qui la rend perceptible de l'extérieur."

" Dans cette œuvre monumentale, qui tente de régler les disputes théologiques de son temps, il s'interdit toute polémique et agressivité envers les positions de la Réforme. Utilisant les arguments de la raison et de la tradition ecclésiale, il expose clairement la doctrine catholique. Mais son héritage demeure dans sa méthode de travail, ses grandes responsabilités ne l'ayant jamais empêché de tendre chaque jour à la sainteté dans le respect de ses obligation de religieux, de prêtre et d'évêque.

Sa prédication et sa catéchèse reflétaient ce même sens de l'essentiel appris de l'éducation ignacienne, qui concentre les forces de l'âme sur le Seigneur, intensément connu, aimé et imité".

Dans son livre De Gemitu Columbae, "où la colombe symbolise l'Eglise, Robert Bellarmin appelle clergé et fidèles à une sérieuse réforme de vie personnelle, à l'enseigne de l'Ecriture et des saints. Lui même, par son exemple de vie, enseigna qu'il ne saurait y avoir de véritable réforme de l'Eglise sans réforme personnelle et conversion du cœur". Il disait: "Si tu as la sagesse, comprends que tu as été créé pour la gloire de Dieu et ton salut éternel. Evénements heureux ou malheureux, richesse ou pauvreté, santé ou maladie, honneurs ou outrages, vie ou mort, le sage ne doit ni les chercher ni les fuir.

" Ces choses ne sont désirables que si elles contribuent à la gloire de Dieu et à notre félicité éternelle. Elles sont mauvaises et elles sont à fuir si elles constituent un obstacle".

Ces paroles de saint Robert Bellarmin, a conclu le Saint-Père, "ne sont pas passées de mode. Il faut les méditer soigneusement afin d'orienter notre existence ici bas, où notre voie est le Seigneur. Il est capital d'avoir confiance en lui, de vivre dans la fidélité à l'Evangile, d'éclairer chaque moment et chaque action de notre vie à la lumière de la foi et de la prière". (source : VIS)


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