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du 25 au 28 février 2011 (semaine 08)
 

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2011-02-28 - Canada
LE RECYCLAGE DU PATRIMOINE RELIGIEUX

Le recyclage du patrimoine religieux gagne autant les régions que les grandes villes du Québec. Sur les 95 églises de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, 11 d'entre elles ont été vendues ou sont à vendre.Il en est de même des presbytères.

"La vente d'une église ne se fait jamais de gaieté de coeur, affirme Jacques Bouchard, responsable des communications à l'évêché de Chicoutimi. La communauté vit toujours de gros déchirements lorsque la fabrique en vient à cette décision."

À l'auberge d'Hébertville, aux portes du Lac-Saint-Jean, les propriétaires Danielle Castonguay et Robert Bilodeau n'ont pas voulu oublier sa vocation première et l'ont baptisée "l'Auberge Presbytère Mont Lac-Vert".

Les chambres portent les noms de "Monsieur le curé", "Le vicaire", "Le bedeau", "Le sacristain", "L'aumônier"... Et il en est de même pour les appellations des menus.

Le bâtiment a eu une vocation de presbytère pendant 60 ans, avant d'être déménagé 50 km plus loin pour devenir une maison de campagne et ensuite une auberge, en 1986.

La fusion des paroisses et la diminution du nombre de prêtres, ainsi que les coûts d'entretien et de chauffage de ces édifices, sont autant de motifs qui obligent les fabriques à mettre ces presbytères en vente. car à la différence de la France, les édifices religieux sont totalement à la charge des paroisses et des diocèses. La loi de 1905 et les expropriations n'existent pas au Québec.

Mais on garde la nostalgie d'un passé récent. À Chicoutimi, par exemple, il est possible de se restaurer au "Café du presbytère". A Sainte-Rose-du-Nord, sur la rive nord du Saguenay, le presbytère au cachet ancestral fait aujourd'hui office d'auberge : Le Resto-Gîte du Presbytère.

Quand la paroisse Saint-Georges, à Jonquière, a dû abandonner son immense presbytère. Claudine Brassard et Mario Tremblay l'ont acheté et c'est devenue "l'auberge saint Georges". L'église voisine a été fermée en 2010 et elle est à vendre.

Des bâtiments religieux ont aussi été transformés en centres d'interprétation et d'histoire. Dans une chapelle anglicane de 1912 qui était menacée de démolition et qui a été déménagée sur le site du parc Ball, à Jonquière, on a aménagé le Centre d'histoire "Sir William Price". On y raconte l'histoire fort intéressante de cette famille, depuis l'arrivée de William Price à Québec en 1810 jusqu'au décès du petit-fils, Sir William Price, ainsi que les différentes périodes de l'histoire de l'industrie forestière et des pâtes et papiers au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Même si ces bâtiments patrimoniaux ont changé de main et de vocation, plusieurs d'entre eux sont protégés. «Lorsqu'un bâtiment est cité bien patrimonial par la municipalité, nous informe un représentant du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, son aspect extérieur est protégé.» (source : RVM)


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