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du 5 au 7 mars 2011 (semaine 09)
 

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2011-03-07 - Chine
MALGRÉ TOUT, UNE LENTE AMÉLIORATION DES RELATIONS

Il y aurait entre 12 et 14 millions de catholiques en Chine, à peine 1% de la population du pays. Benoît XVI voudrait tourner la page et régulariser la situation de l'Église catholique de Chine après plus d'un demi-siècle d'une histoire tourmentée.

Mais comme c'est le cas récent à propos de l'élection des nouveaux responsables de la conférence épiscopale officielle et de l’Association patriotique, Rome manifeste son désaccord, rompant ainsi avec une bonne volonté affichée depuis plusieurs années, notamment par la publication, en 2007 par Benoît XVI, de sa lettre aux catholiques de Chine.

" Le désir persistant de contrôler les secteurs les plus intimes de la vie des citoyens, notamment leur conscience, et d’interférer dans le fonctionnement de l’Église catholique (…) est un signe de crainte et de faiblesse plus que de force ; d’intolérance intransigeante plus que d’ouverture à la liberté et au respect effectif de la dignité humaine, comme d’une distinction correcte entre les domaines civils et religieux », affirme d’emblée le communiqué du Vatican après ces ""élections".

" L’actuelle conférence des évêques de Chine ne peut pas être reconnue par le Siège apostolique : les évêques “clandestins” non reconnus par le gouvernement mais en communion avec le pape n’en font pas partie. Mais en sont membres des évêques encore illégitimes. Et ses statuts contiennent des éléments incompatibles avec la doctrine catholique."

Cependant, récemment encore, il y a eu de doubles ordinations, même si depuis quatre ans il y a eu des rapprochements entre les deux institutions pour des nominations communes ou tout du moins mutuellement reconnues.

Et fréquemment les instances vaticanes rappelle que Matteo Ricci est la passerelle entre l'Église et la Chine contemporaine. Arrivé en Chine à la fin du XVIe siècle, décédé il y a 400 ans, Matteo Ricci futt le premier jésuite à s'être intégré dans les élites chinoises. De ce fait, il est également le premier sinologue de l'histoire européenne, mais reste sur une situation d'échec quant à sa mission initiale : convertir l'Empereur.

Cet échec est principalement dû à des incompatibilités de fond sur le plan culturel entre les cultures chinoises confucéenne et chrétienne d'Europe, notamment sur certaines interprétation comme celle du terme "Ciel"

Venu en Chine pour convertir l'Empereur, Matteo Ricci est devenu au final le premier occidental à se convertir à la Chine, à sa pensée, à sa culture. Il fut radicalement fasciné par la Chine et son système.

Depuis les années 80, la situation des Chrétiens s'est améliorée. Aujourd'hui, même sur le continent, le phénomène religieux est beaucoup plus normalisé et les Chrétiens de Chine, eux-aussi, vont dans les églises, dont la plupart des grandes villes du pays sont dotées.

Les persécutions co-existent parfois avec une co-existence reconnue. Mais il est vrai que cela varie d'une Province à une autre et selon les prises de position locales, aussi bien dans les instances chinouses régionales et dans les instances ecclésiales des diocèses.

A un jugement trop catégorique répond à certaines heures et selon les situations des réalités souvent étonnantes, dans les paroisses, encourageantes et pleines d'espérance. Les informations de l'agence Fides et celles de EDA-Églises d'Asie en témoignent. (source : Asi
a News)

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