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2011-03-19 - Maurice
LES MARCHANDS DU TEMPLE NE MANQUENT PAS

A Maurice, durant le carême, les fidèles viennent plus nombreux dans les églises, surtout aux heures où le Saint-Sacrement est exposé au public. Une aubaine pour les marchands ambulants, qui en profitent pour y vendre leurs produits.

Ce sont des chapelets, des posters, et quelques autres souvenirs religieux. Certains n'hésitent pas à aller à l'encontre de la loi et c'est ainsi que la police a procédé, le 15 mars, à l'interpellation d'un individu en possession de CD's piratés du P. Jocelyn Grégoire qu'il vendait devant l'église St Malo, à Baie du Tombeau.

Le P. Jocelyn Grégoire, prêtre catholique et président de la Fédération des Kréols mauriciens, défend la cause de cette minorité de descendance africaine qu’il dit marginalisée. Son verbe et sa méthode à l’américaine font de lui un phénomène très cathodique.

Les créoles représentent un cinquième de la population mauricienne. Il est connu en France, où il est venu, il y a quelques années, en particulier à Paris animer une session spirituelle musicale.

" Certaines personnes ont même commencé à pirater le CD contenant la lettre pastorale de Mgr Maurice Piat, tout comme ceux de chants religieux dont l'original est en vente dans les paroisses, " constate Didier Jeewooth, de la Société des droits d'auteurs, la MASA, Mauritius Society of Authors.

Le livret du programme de l'Office liturgique des Quarante-Heures, qui est un supplément gratuit du journal " La Vie Catholique", fait également l'objet de reproduction illégale. " Ceux-ci sont en vente aux abords des églises par des marchands ambulants", dit-il.

La MASA s'est vue dans l'obligation d'informer les fidèles que des compilations intitulées « Meilleurs Cantiques », contenant des chansons religieuses sont mises en vente par un réseau de pirate.

Des cas similaires de piratages des oeuvres religieuses avaient été repérés durant le Cavadee des Tamouls, un carême hindou. "Comme quoi, les pirates jugent tous les moyens bons pour écouler leurs produits aux publics", constate Didier Jeewooth. (source : Allafrica et RFI)

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