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du 17 au 19 mars 2011 (semaine 11)
 

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2011-03-19 -
LES CRUCIFIX ET LA DÉCISION DE LA COUR EUROPÉENNE


Considérer la présence du crucifix dans l’espace public comme contraire aux droits de l’homme aurait signifié nier l’idée même d’Europe. Sans le crucifix, l’Europe que nous connaissons aujourd’hui n’existerait pas, déclare le cardinal Erdö.

" Voilà pourquoi, dit-il, ce jugement est avant tout une victoire pour l’Europe. Le président du Conseil des Conférences épiscopales d'Europe a dit toute sa satisfaction pour ce jugement de la Cour Européenne des Droits de l’Homme en ce qui concerne l'exposition des crucifix dans des salles de classe.

" La Cour Européenne de Strasbourg faisant suite au réexamen du jugement du 3 novembre 2009 dans une affaire italienne qui traite de l’exposition des crucifix dans les salles de classes en Italie, contre lequel le Gouvernement italien avait fait appel le 29 janvier 2010.

" Le présent jugement de la Grande Chambre, qui a renversé le verdict du jugement précédemment adopté, est un signe de bon sens, sagesse et liberté.

" Le caractère définitif de ce jugement acquiert une valeur symbolique qui va beaucoup au-delà du cas italien, comme l’avaient témoigné les nombreuses réactions au premier jugement suscitées au niveau européen et mondial.

" Aujourd’hui une page d’histoire a été écrite. Un espoir est né non seulement pour les chrétiens, mais pour tous les citoyens de l’Europe, croyants et laïques, qui avaient été profondément blessés par le jugement du 3 novembre 2009 et qui sont préoccupés face à des procédures qui tendent à effriter une grande culture comme la culture chrétienne et, en fin des comptes, à miner sa propre identité.

" Je suis d’accord avec la Grande Chambre, déclare le président du CCEE, quand cette dernière laisse entendre que les questions religieuses doivent être traitées au niveau national par chaque Etat membre.

" Je suis convaincu que le présent jugement peut contribuer à avoir plus de confiance dans la Cour et dans les institutions européennes de la part de beaucoup de citoyens de l’Europe. Par ce jugement, les juges ont reconnu que la culture des droits de l’homme ne doit pas forcement exclure la civilisation chrétienne."

L'Italie a accueilli "avec une grande satisfaction" la décision de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) d'autoriser la présence de crucifix dans les classes des écoles publiques italiennes, par la voix de son ministre des Affaires étrangères.

"Aujourd'hui c'est le sentiment populaire de l'Europe qui a vaincu, parce que la décision (de la CEDH) se fait l'interprète avant tout de la voix des citoyens qui défendent leurs propres valeurs et leur propre identité", s'est réjoui M. Frattini dans un communiqué.

La Lituanie a salué la décision de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) d'autoriser la présence de crucifix dans les classes des écoles publiques italiennes. " Cela signifie pour la Lituanie qu'exposer des crucifix en lieu public n'est pas considéré en soi comme une violation des droits de l'Homme", a dit M. Simasius ministre lituanien de la Justice aux journalistes.

"Cela ne veut pas dire que les crucifix doivent apparaître dans des endroits où ils n'ont pas été exposés auparavant. C'est une affaire personnelle, une affaire de communauté et parfois une question politique", a-t-il ajouté.

La Cour constitutionnelle autrichienne (VfGH) a jugé, de son côté, que la présence d'une croix au mur d'une classe quand la majorité des élèves sont chrétiens n'est pas contraire à la Constitution, dans une décision rendue mercredi.

Les juges devaient se prononcer sur la conformité d'une loi de la province de Basse-Autriche (est) prévoyant une telle disposition dans les jardins d'enfants et contestée par deux parents d'élèves.

La VfGH a estimé que la présence du symbole chrétien ne "signifiait pas une préférence de l'Etat pour une religion ou une conviction religieuse particulière" dans le contexte de la séparation de l'Eglise et de l'Etat en vigueur dans la très catholique république alpine. Les juges soulignent que la loi incriminée fixe explicitement comme objectif pédagogique de favoriser chez les enfants la tolérance envers toutes les religions. (source : CCEE)


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