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2011-03-27 - France
CONTROVERSES AUTOUR DU DÉBAT SUR LA LAÏCITÉ

Le gouvernement français veut ouvrir un débat sur la laïcité, mais les responsables catholiques comme musulmans sont plutôt réticents :" trop accéléré ... marqué par des sous-entendus politiques ... qui conduit à stigmatiser des croyants."

Le recteur de l'Institut musulman de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, a annoncé qu'il ne participera pas au débat "très controversé" du 5 avril sur la laïcité, organisé par l'UMP, jugeant qu'il alimenterait "un fort sentiment de stigmatisation" des musulmans.

Ce débat, écrit-il dans un communiqué, "assimilé à un débat sur l'islam, suscite une très vive émotion et une grande inquiétude des musulmans qui se sentent stigmatisés dans l'expression de leur foi"... "La participation du recteur de la Grande Mosquée de Paris à ce débat dont les contours sont flous et l'issue conjecturelle ne peut qu'entretenir la confusion."

" Ce débat de nature politique ne peut qu'alimenter un fort sentiment de stigmatisation," dit il tout en réaffirmant " son profond attachement et celle de tous les musulmans de France à la loi du 9 décembre 1905, garantissant la laïcité de la société et des institutions républicaines".

De leur côté, les évêques de France sont réservés sur leur participation au débat programmé par l'UMP le 5 avril sur la laïcité et l'islam et soulignent leur "volonté de ne pas être instrumentalisés par un parti politique".

Lors d'un point de presse du 23 mars, à la Conférence des évêques de France, portant sur la prochaine Assemblée Plénière, du 5 au 8 avril à Lourdes, son porte-parole Mgr Bernard Podvin a fait part de son "inquiétude quant au populisme croissant" qui prévaut en France.

" Depuis le début, notre impression est que ce débat est comme trop marqué du sceau d’un calendrier électoral. Nous ne comprenons pas pourquoi il doit être accéléré, étant donné la gravité du sujet. Au jour d’aujourd’hui, nous ne savons pas si nous participerons au débat du 5 avril.

" Nous n’éludons pas un débat sur la laïcité, mais ce débat doit être porté par toute une société civile, et non un parti. En outre, notre inquiétude est grande quant à la stigmatisation d’une partie de la population.

" Aucune confession religieuse ne se doit de répondre à une convocation d’un parti politique. Nous avions fait preuve d’une grande prudence lors du débat sur l’identité nationale, nous sommes volontairement prudents aujourd’hui." ».

"Depuis le début, notre impression est que ce débat est comme trop marqué du sceau d'un calendrier électoral. Nous ne comprenons pas pourquoi il doit être accéléré, étant donné la gravité du sujet".

"Au jour d'aujourd'hui, nous ne savons pas si nous participerons au débat du 5 avril. Nous n'éludons pas un débat sur la laïcité, a-t-il poursuivi, mais ce débat doit être porté par toute une société civile, et non un parti".

"En outre, notre inquiétude est grande quant à la stigmatisation d'une partie de la population".

"Aucune confession religieuse ne se doit de répondre à une convocation d'un parti politique, a ajouté Mgr Podvin. Nous avions fait preuve d'une grande prudence lors du débat sur l'identité nationale, nous sommes volontairement prudents aujourd'hui". (source : AP et CEF)

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