Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 24 au 27 mars 2011 (semaine 12)
 

-
2011-03-27 -
ASSUMER LA DIVERSITÉ DES TRADITIONS CULTURELLES


Comme les Conférences épiscopales, (CCEE) la Commission des Episcopats de la Communauté Européenne (COMECE) salue la décision de la Cour européenne qui reconnait la diversité des traditions culturelles en Europe.

Pour la Cour européenne des Droits de l'homme, le crucifix est un « symbole passif » qui ne constitue pas une « démarche d'endoctrinement ».

La COMECE voit dans cette décision une reconnaissance de la place légitime du Christianisme dans l'espace public et de la diversité des traditions culturelles en Europe.

« La Grande Chambre de la CEDH a jugé ce 18 mars 2011 que la présence de crucifix dans les écoles publiques italiennes n'était pas contraire au droit à l'éducation » rappelle la Commission des Episcopats de la Communauté Européenne (COMECE) dans un communiqué.

La COMECE partage le point de vue de la Cour : « Le niveau le plus approprié pour juger de façon éclairée ces affaires, qui sont profondément enracinées dans la tradition particulière d'un pays, est le niveau national » précise-t-il.

Le texte ajoute que le Crucifix, symbole de la crucifixion et la résurrection de Jésus Christ » peut être apprécié « comme un symbole de non violence et de résistance à la vengeance » par les non-croyants et qu'il invite chacun au respect de la dignité humaine, un principe « à la source de tous les droits fondamentaux ».

De son côté Rome salue cette reconnaissance du rôle des valeurs chrétiennes en Europe.

" Le Saint-Siège accueille avec satisfaction la sentence rendue par la Cour européenne des Droits de l'homme relative à l'exposition obligatoire du crucifix dans les salles de classe publiques italiennes, a déclaré le P. Federico Lombardi, Directeur de la Salle-de-Presse.

" La décision prise par la Grande Chambre à la suite d'un réexamen de la question est historique dans la mesure où elle renverse une première sentence unanime, contre laquelle l'Italie avait fait appel avec l'appui d'un nombre d'éÉats membres jamais atteint et l'adhésion d'ONG exprimant un vaste sentiment populaire".

" Il est donc reconnu... que la culture des Droits de l'homme ne saurait être opposée aux fondements religieux de la civilisation européenne, à laquelle le christianisme a offert une contribution essentielle. En outre, selon le principe de subsidiarité, il est légitime que chaque pays évalue la valeur des symboles religieux de sa propre identité comme les conditions de leur exposition, ainsi que certaines cours suprêmes nationales viennent de le confirmer.

" En cas inverse, le principe de liberté religieuse aurait paradoxalement servi à limiter voire nier cette liberté, allant jusqu'à exclure tout symbole religieux des lieux publics. On aurait ainsi violé cette liberté en repoussant sa légitime identité symbolique. La cour dit que l'exposition du crucifix ne constitue pas un outil d'endoctrinement mais l'expression d'une identité culturelle et religieuse des pays de tradition chrétienne.

" La sentence rendue par la Grande Chambre est également bienvenue dans la mesure où elle contribue au rétablissement de la confiance en la Cour européenne des Droits de l'homme chez bonne part des citoyens européens, convaincus du rôle déterminant des valeurs chrétiennes dans leur histoire, dans la construction de l'unité de l'Europe, de sa culture, de ses droits et libertés". (source : COMECE et VIS)


Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil