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du 24 au 27 mars 2011 (semaine 12)
 

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2011-03-27 -
L'ÉGLISE SUÉDOISE CHERCHE UN "SECOND SOUFFLE"

L'Église suédoise constate l'é
rosion du nombre de ses fidèles, la nécessaire restructuration des paroisses, la baisse des recettes. Pour l'évêque Lennart Koskinen, le luthéranisme suédois doit trouver un nouveau souffle.

Au cours de la célébration qui marquait son départ, l'ancien évêque de Visby a tenu à faire savoir ce qu’il pensait de l’évolution de l’Église luthérienne, affaiblie par le temps et qui traverse une crise importante.

Il partage d'autres prises de position qui se sont multipliées sur les défauts de l’institution ecclésiale, son avenir, ses objectifs et les moyens de les atteindre.

Pour lui, "c'est une Église coupée de la grande majorité de ses membres et repliée sur elle-même. Elle doit s'ouvrir sur l’extérieur. " Nous ne pouvons plus continuer à penser sur le mode “eux et nous” et, dans le même temps, attendre un large soutien des membres."

Par ailleurs elle connaît une lente hémorragie. À la fin des années 1990, 85 % des citoyens en étaient membres. l’an dernier, cette part avait chuté à 70 %, pour une population totale de 9,4 millions de personnes.

Certains la quittent parce qu’ils la trouvent trop libérale. D'autres préfèrent les Églises dites « libres », apparues à la fin du XIXème siècle dans la sphère pentecôtiste. Il y a aussi ceux qui croient plus ou moins en Dieu et sont lassés de payer « la cotisation de l’Église », obligatoire pour tous ses membres, prélevée avec les impôts dans des proportions fixées par chaque paroisse.

Le primat, Anders Wejryd, relativise les critiques en les replaçant dans le contexte sociologique actuel. " Peu d’organisations ont eu à s’adapter à une refonte de leur identité et à une restructuration aussi profondes et rapides que l’Église suédoise, laquelle n’avait procédé à quasiment aucune réforme au siècle dernier. Les paroisses, notamment, sont devenues des employeurs, ce qui a souvent été vécu comme une forte bureaucratisation des tâches. "

Bon nombre de paroisses ont dû fusionner et, en dix ans, leur nombre est passé de 2 500 à 1 400."

L'évêque Jan-Olof Johansson constate que« l’attente est grande dans les paroisses pour que nous parlions davantage de questions profondes. Cela créerait un sentiment de communauté où celui qui croit et celui qui cherche se sentiraient les bienvenus."

Mais tous les évêques comme les fidèles souhaitent que par-delà les critiques légitimes, un véritable débat s'instaure aux niveaux local et national . " Nous avons sous-estimé l’ampleur des changements. Nous avons à mieux convaincre les Suédois de faire baptiser leurs enfants. Depuis 1996, c’est cette démarche volontariste qui fait d’une personne un membre de l’Église. or, la demande ne va plus de soi pour les nouvelles générations."

" L’Église est un espace qui peut et qui veut être à l’écoute des gens, et surtout des jeunes. Un dialogue est nécessaire et l’Église multiplie depuis quelque temps sa présence dans l’espace public". Même l’archevêque Anders Wejryd vient de se mettre à un blog, car l’attente est grande dans les paroisses pour que nous parlions davantage de questions profondes." (source : KT)


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