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2011-03-30 -
LE NOUVEAU PATRIARCHE DE L'ÉGLISE MARONITE

Le 25 mars, le nouveau patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a été instauré patriarche par l’imposition des mains de son prédécesseur et du collège des évêques maronites, durant une cérémonie à laquelle assistait le chef de l’État libanais.

" Nous prions pour le Liban auquel est lié le destin des chrétiens des pays du Moyen-Orient." C’est en pleine conscience de l’importance du rôle qui l’attend à la tête de l’Église maronite que le nouveau patriarche élu, Béchara Boutros Raï, a été installé patriarche par l’imposition des mains du cardinal Sfeir et du collège épiscopal maronite.

Une foule considérable était venue au siège du Patriarcat, à Bkerké, à cette occasion, ainsi qu’un grand nombre d’officiels. C’est ainsi qu’il a pu recevoir l’ambassadeur de Syrie au Liban, Ali Abdel Karim, accompagné d’une délégation, puis son homologue libanais en Syrie, l’ambassadeur Michel Khoury, à la tête d’une délégation de la chancellerie à Damas.

Par ailleurs, le patriarche Raï a reçu le catholicos Aram Ier, patriarche de l’Église apostolique arménienne et le RP Tannous Nehmé, supérieur général de l’Ordre libanais maronite (OLM), devant lesquels il a reconnu combien il avait conscience de l’immensité de la tâche qui l’attend.

" Il ne fait pas de doute, a-t-il déclaré, que l’Église maronite assume une formidable responsabilité au Liban et en Orient. Le patriarche maronite, comme me l’a rappelé le catholicos Aram Ier, que je viens de recevoir, est la principale instance de recours chrétienne au Liban et au Moyen-Orient."

Et d’ajouter : " Tout le monde en témoigne : si les maronites vont bien, le Liban va bien, mais s’ils reculent, les choses se compliquent sur tous les plans, ecclésial, national, économique, social et sur le plan de la mission.... Nous remercions Dieu, a poursuivi le nouveau patriarche, parce qu’il compte sur nous pour remplir notre mission, au Liban et en Orient. La force des maronites n’est pas là pour qu’ils s’en vantent, mais pour qu’ils s’en servent pour assumer leurs responsabilités.

" Nous prions pour le Liban. Son sort et celui des chrétiens du Moyen-Orient sont étroitement liés. » Et le patriarche Raï de citer le pape Jean-Paul II, affirmant : « La prospérité des chrétiens du Liban est une condition pour la prospérité des chrétiens dans les pays du Moyen-Orient."

Le nouveau patriarche est un homme d’ouverture et de dialogue. Pour Mohammad al-Sammak, conseiller politique et religieux du mufti de la République libanaise, le nouveau patriarche est " un pionnier du travail pour l’unité à la fois des chrétiens et des Libanais", reconnaissant en lui un homme d’une « grande culture œcuménique et interreligieuse» qui croit fermement à « l’importance du dialogue, de la coordination et de la collaboration entre les Églises."

" Il croit en des rapports constructifs avec les musulmans, sans lesquels la nation ne saurait tenir."

Il est à noter que le patriarche avait souhaité « un respect absolu de la dignité de toutes les personnes qui participeront à l’événement officiel et populaire » ; que cet événement soit « une communion spirituelle, un pèlerinage et un moment de prière ». Et son secrétaire, le P. Abou Kassem avaita insisté sur « l’interdiction de porter des drapeaux de parti » .(source : L'Orient-Le Jour)

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