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du 31 mars au 2 avril 2011 (semaine 13)
 

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2011-04-02 -
LE VATICAN ET LE BLANCHIMENT DE L'ARGENT

Le 1 avril, l'A.I.F. que Benoît XVI a créée le 30 décembre est devenue effective. Elle doit permettre au Vatican de se mettre en conformité avec les normes internationales de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme.

L'Autorité d'information financière (AIF) du Vatican, destinée à lutter contre le blanchiment d'argent sale, a mis au point des "indices d'anomalie pour repérer les opérations suspectes", a annoncé le vendredi 1 avril le Vatican. Ceci s'applique à tous les organismes ayant une activité économique ou financière au Vatican, dont l'IOR, ainsi qu'à toutes les congrégations et même aux commerces présents sur le territoire du Vatican (musées, pharmacie, etc.).

Ces indices sont destinés aux entités "obligées (de procéder) au contrôle" des diverses institutions vaticanes afin qu'elles puissent identifier plus facilement les "situations à risque" et procéder à un contrôle approfondi, selon un communiqué de la salle de presse du Vatican.

La liste des "indices d'anomalie" dans les opérations financières se trouve dans une circulaire que l'Autorité financière a fait parvenir à toutes les entités concernées.

Cette circulaire, qui précise les devoirs de vérification incombant aux sujets intéressés, rappelle que les normes antiblanchiment entrent en vigueur ce vendredi.

Les institutions disposent de trente jours pour se doter des "capacités d'organisation et procédures nécessaires", qu'elles doivent communiquer à l'Autorité dans les dix jours suivant leur adoption.

Toute personne entrant ou sortant du Vatican avec une somme supérieure à 10.000 euros devra le déclarer, soit à la gendarmerie, soit au bureau de lutte contre le blanchiment, afin de permettre la traçabilité de cet argent.L'AIF pourra échanger des informations concernant des opérations suspectes avec les autorités d'autres pays, sous réserve de réciprocité.

La loi instaure des peines de réclusion (de quatre à douze ans) et des amendes (jusqu'à 15.000 euros) pour les auteurs de blanchiment.

Des faits récents concernen ainsi cette Autorité d'information financière. Depuis la mi-septembre, le président de la banque du Vatican, l'Institut des oeuvres religieuses (IOR), et un autre haut dirigeant font l'objet d'une enquête pour violation d'une nouvelle loi italienne contre le blanchiment : ils ne sont pas soupçonnés de blanchiment d'argent sale, mais on leur reproche des omissions sur des mouvements de fonds d'un total de 23 millions d'euros, gelés par la justice italienne. (source : Service de presse du Vatican)


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