Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 7 au 10 avril 2011 (semaine 14)
 

-
10 avril 2011 - Chine
LES FIDÈLES ATTENDENT UNE RÉPONSE CLAIRE DE LEUR ÉGLISE


" Les fidèles en Chine attendent une explication claire de ce que devrait être leur Eglise," répond le cardinal Zen-Ze-kiun au P. Heyndrickx, qui appelle à la poursuite du dialogue entre la Chine et le Saint-Siège malgré la tenue d’une ordination illicite.

Cette ordination épiscopale a eu lieu fin 2010, dans le diocèse de Chengde et de la Huitième Assemblée nationale des représentants catholiques à Pékin. Le 1er avril 2011, le cardinal Zen Ze-kiun répond au missionnaire belge que le dialogue mené avec Pékin ne doit pas amener les catholiques à renoncer à leur foi, ni à la discipline ecclésiastique commune.

" Comme à son habitude,écrit le cardinal Zen, le P. Jeroom Heyndrickx choisit les papes auxquels il se réfère, pour mieux les opposer. Dans le cas qui nous occupe, il oppose le pape Paul VI, présenté comme un partisan du dialogue, au pape Pie XI, qui aurait été plus enclin à la confrontation."

Le cardinal traite ainsi des divers aspects et des diverses composantes de cette situation.

Le dialogue n'xeiste pas de la part des autorités chinoises. Les événements de fin novembre, et l'ordination illicite de Chengde comme les événements du début décembre de l’année dernière, sont un camouflet au pape. "Nos partenaires ont rudement claqué la porte au nez de leurs trop accommodants interlocuteurs".

L’Ostpolitik est un leurre. "Le cardinal Casaroli et ses partisans pensèrent avoir fait des miracles, en poursuivant une politique de compromis à tout prix. Mais, en réalité, ils ont fait la paix, assurément, avec des gouvernements totalitaires, mais au prix d’un grave affaiblissement de notre Eglise."

" La situation de notre Eglise en Chine est actuellement désastreuse, parce que, ces dernières années, certains ont poursuivi aveuglément et obstinément la même Ostpolitik, sans tenir compte des instructions claires données sur la direction de l’Eglise par le pape Benoît XVI dans sa Lettre à l’Eglise de Chine de 2007 et contre l’avis majoritaire de la Commission instaurée par le pape pour conseiller le Saint-Siège sur les problèmes de l’Eglise en Chine."

Le cardinal Zen reconnait que le dialogue et les compromis sont nécessaires, mais jusqu’à une certaine limite. " Le pape Benoît XVI a jugé que le moment des éclaircissements était venu. La Commission pour la Chine, de son côté, a été d’avis que nous avions atteint la dernière ligne de compromis acceptable et qu’il était temps d’arrêter."

" Obéir aux ordres du gouvernement chinois signifie trahir gravement la loyauté due au pape et à la communion à l’Eglise universelle !"

Et le cardinal reprend ce qu'est le double jeu des responsables chinois. "Ils ont réussi à placer à la tête de l’Association patriotique et de la Conférence épiscopale deux évêques qui sont des fantoches à ses ordres."

" Ce qui est triste dans cette affaire, conclut le cardinal Zen, c'est, que, pendant qu’on recherche qui sont les coupables, tout reste au point mort dans l’Eglise de Chine. Les fidèles en Chine attendent en vain une explication claire de ce que devrait être l’Eglise. Chaque jour, pour nos frères dans la souffrance, est comme une éternité. Quand donc leurs cris seront-ils entendus par le Seigneur ?" (source : Mepasie)


Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil