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du 11 au 13 avril 2011 (semaine 14)
 

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13 avril 2011 - Chine
UNE SITUATION DIFFICILE DANS UN CONTEXTE DE CRISE


Du 11 au 13 avril s'est réunie au Vatican la Commission instituée par le Pape en 2007 pour réfléchir sur les questions relatives à la vie de l'Eglise catholique en Chine, en particulier les problèmes rencontrés actuellement par l'Eglise.

Les supérieurs des dicastères de la Curie romaine compétents en la matière et des représentants de l'épiscopat chinois et de congrégations religieuses y ont pris part.

La première réunion plénière de mars 2008 avait été consacrée à la lettre de Benoît XVI aux catholiques chinois du 27 mai 2007. Les deux réunions qui ont suivi (mars - avril 2009 et mars 2010) ont abordé la formation humaine, intellectuelle, spirituelle et pastorale des séminaristes et des personnes consacrées, ainsi que de la formation continue des prêtres.

La réunion plénière, qui vient de se dérouler devait examine la situation pastorale des circonscriptions ecclésiastiques de Chine, en particulier les problèmes rencontrés par l'Eglise dans sa mise en pratique de l'Evangile dans le contexte socio-culturel chinois".

Le nouveau secrétaire de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, Mgr Hon Tai-Fai, évêque chinois de Hong Kong, a participé pour la première fois à la réunion. Il est considéré comme un « homme de dialogue », mais il doit tenir compte de courants divergents, en particulier celui du cardinal cardinal Zen-Ze-kiun, qui veut plus d'exigence et celui du P. Heyndrickx, qui appelle à la poursuite du dialogue entre la Chine et le Saint-Siège malgré la tenue d'ordinations illicites.

Il est à noter que c'est Benoît XVI lui-même qui a voulu, en février, ordonner évêque le Chinois Mgr Savio Hon Tai-Fai, peu après l'avoir nommé en décembre numéro deux de la toute nouvelle Congrégation pour l'évangélisation des peuples.

Ces derniers mois, en effet, les rapports entre Pékin et l'Eglise catholique ont été blessés par la nomination d'évêques imposés par le régime et par le fait que des évêques, reconnus par Rome, avaient été amenés de force par la police.

Rien ne se fait sans l'autorisation de l'Etat, et le Saint-Siège a une grande difficulté à expliquer au gouvernement chinois ce qu'est une Eglise nationale qui exerce ses droits de manière autonome par rapport à l'Etat et au Parti communiste.

Le Bureau chinois des affaires religieuses considère que l'Assemblée des représentants catholiques permet des "discussions démocratiques sur le développement à venir de l'Eglise". Il affirme que "les citoyens chinois jouissent de la liberté de religion", mais que "les organisations religieuses ne doivent pas être influencées par des forces étrangères".

Les catholiques chinois sont estimés à 5,7 millions, selon des chiffres officiels, mais ils sont sans aucun doute en plus grand nombre, partagés entre l'Eglise officielle, dont le clergé dépend des autorités, et une Eglise non reconnue dite "souterraine" qui tire sa légitimité de son obéissance au Pape. (source : VIS et Mepasie)

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