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du 11 au 13 avril 2011 (semaine 14)
 

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13 avril 2011 -
LES ATTENTES DE L
'ÉGLISE SYRO-MALABARE

Lors de leur visite "ad limina", les évêques syro-malabares ont demandé au Pape un traitement plus équitable dans l'Église catholique romaine, regrettant que les préférences données aux institutions de rite latin, ne soient pas aussi les leurs.

Cette différence au sein de la même Église est préjudicialble à l'Église syro-malabare qui est ainsi moins bien considérée que l'Église de rite latin, a déclaré le 7 avril, Mgr Bosco Puthur, évêque auxiliaire d'Ernakulam-Angamaly, l'archévéché majeur syro-malabar.

"Alors que les autres chrétiens et les autres religions jouissent de la liberté de construire des églises et les bâtiments de leurs différents services partout en Inde, les Eglises orientales catholiques "en sont exclus, paradoxalement, non par l'Etat, mais par notre propre autorité ecclésiale."

Certes les évêques élus des Églises catholiques orientales telle que l'Eglise syro-malabare jouissent d'une entière liberté seulement dans les limites de leurs territoires traditionnels mais ils ne peuvent y ériger d'autres instances, restant sous la responsabilité du Pape qui consulte alors les évêques latins de la région concernée.

Or le territoire traditionnel de l'Eglise syro-malabare, fait remarquer Mgr Bosco Puthur, est toute l'Inde jusqu'à ce qu'arrivent au 15ème siècle les missionnaires latins. Or actuellement tous les fidèles qui vivent l'extérieur de l'État du Kerala sont soumis à l'autorité de l'évêque local de rite latin et non pas à un évêque de rite syro-malabar

"Nous sommes convaincus que c'est la crédibilité du Siège apostolique qui est en jeu si cette compétence de droit n'est pas rétablie dans son état primitif."

Mgr Puthur présente donc cinq demandes au Pape Benoît XVI : la restauration de la «compétence ensemble de l'Inde" à la
Eglise syro-malabare; la permission d'établir des diocèses dans toute l'Inde; l'autorisation de mettre en place dans les archidiocèses Delhi et d'autres grandes villes des juridictions spéciales pour les fidèles syro-malabars; la création d'une
juridiction spéciale pour les pays du Golfe Persique, afin de desservir les dizaines de milliers de catholiques syro-malabars qui travaillent dans la région; d'améliorer la pastorale des syro-malabars catholiques en Europe, en Australie et dans d'autres parties du monde.

Pour les évêques syro-malabars de l'Inde, les travailleurs émigrés, loin de leur pays d'origine, coupés de leurs racines culturelles et des racines de leurs traditions religieuses sont conduits souvent à la sécularisation de leur vie quotidienne.

Mgr Puthur remercie tout spécialement les évêques de rite latin des États-Unis et du Canada pour avoir soutenu la
nomination en 2001 d'un évêque de Chicago, pour les fidèles de l'Église syro-malabare en Amérique du Nord.

L'Église catholique syro-malabare compte environ 3,7 millions fidèles à travers le monde Il y a actuellement 29 diocèses desservis par: 32.855 religieuses, 3.987 prêtres diocésains, 3133 prêtres religieux, 745 frères et religieuses.

Dans son discours, Benoît a exhortés les évêques à œuvrer pour l'unité au sein de leurs diocèses, dans leur Église et avec l'ensemble des évêques de l'Inde. " Cette responsabilité est d'une importance particulière dans un pays comme l'Inde où l'unité de l'Église doit se reflèter dans la riche diversité de ses rites et de ses traditions." (source : CNS)


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