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du 11 au 13 avril 2011 (semaine 14)
 

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13 avril 2011 - France
LA PLACE DE L'ÉGLISE DANS LE DÉBAT BIO-ÉTHIQUE


Mgr Jérôme Beau, et Brice de Malherbe ont réagi aux propos de chercheurs qui accusent l’Église catholique "d’agression antiscientifique" et de "lobbying anti-science" dans le débat sur la révision de la loi de bioéthique de 1994.

L’évêque auxiliaire de Paris et directeur du Collège des Bernardins, Mgr Beau, et Brice de Malherbe, théologien et co-directeur du département d’éthique biomédicale du même collège, ont ainsi réagi dans une tribune libre du quotidien "Le Monde" du 8 avril, aux propos des chercheurs Marc Peschanski et Cécile Martinat, parus le 6 avril et qui accusaient l’Église catholique "d’agression antiscientifique" et de "lobbying antiscience" dans le débat sur la révision de la loi de bioéthique de 1994.

En France, le débat sur la révision de la loi bioéthique en cours au Parlement fait couler beaucoup d’encre. Révisée en 2004, cette loi a maintenu l’interdiction de l’utilisation de cellules souches, tout en l’assortissant, pendant cinq ans de la possibilité de dérogations.

Dans une tribune libre publiée dans le quotidien "Le Monde" du 6 avril 2011, Marc Peschanski, directeur de l’Institut des cellules souches, et Cécile Martinat, responsable de l’équipe "maladies motoneuronales" (I-STEM, Evry), prétendaient que la loi de bioéthique de 1994 a été adoptée "sous la pression de lobbies catholiques conservateurs" et qu’elle a exclu, jusqu’en 2004, la France de l’élan scientifique international autour des cellules souches embryonnaires.

Des propos qui tiennent plus du fantasme que de la réalité, selon Mgr Jérôme Beau et Brice de Malherbe qui estiment que ces attaques polémiques "contreviennent aux exigences de la rationalité" et qu’elles défendent une option de recherche "qui ne fait pas l’unanimité à l’intérieur même du monde scientifique".

Les accusations d’"agression antiscientifique" et de "lobbying antiscience" de Marc Peschanski et Cécile Martinat, disent-ils, relèvent du dénigrement. L'Église catholique encourage la science et que les "efforts de décryptage du génome humain ont été salués et encouragés" par le pape Jean-Paul II. Pour eux, l’Église catholique est dans son rôle lorsqu’elle participe au débat éthique et met en garde sur ce qu’elle considère comme des dérives possibles. En revanche, écrivent-ils, ses membres n’acceptent pas d’être traités "d’ennemis de la science".

" À des effets d’annonce calculés en plein débat parlementaire et non dénués de conséquences financières, l’Église catholique choisit le dialogue, qui se refuse à tout obscurantisme, et le débat de fond, qui encourage la science sans dénier la conscience. Car le défi bioéthique est un bel enjeu d’humanité. (…) Les positions de l’Église catholique en la matière sont le fruit d’une réflexion mûrie, confrontées aux réalités humaines et aux résultats scientifiques dont elle tient toujours compte", rappellent Mgr Beau et Brice de Malherbe.

Le Sénatfrançais a adopté, vendredi 8 avril, en première lecture, le projet de loi relatif à la bioéthique qui vise à moderniser la loi de 2004 sur la pratique de la biomédecine en France. Cette décision va à l’encontre de l’avis du gouvernement et de l’Assemblée nationale, qui avait, en première lecture, maintenu cette interdiction. (source : CEF)


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