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2011-04-17 - Chine
DÉSORIENTÉS ET ANXIEUX POUR L'AVENIR

La Commission pour la Chine a exhorté les évêques à "clarifier" leur position aux prêtres et aux fidèles, en réaffirmant leur fidélité au Pape et a appelé Pékin afin que "les problèmes ne grandissent pas ni les divisions ne s´approfondissent."

Benoît XVI a rencontré les membres de la Commission réunie au Vatican, faisant officiellement part des nombreuses difficultés des catholiques de Chine et de l´importance de l´unité et de la communion entre les différentes communautés du pays où coexistent une Eglise officielle liée à Pékin et une Eglise non reconnue, fidèle au Pape.

Réunie du 11 au 13 avril, la commission vaticane a adressé un Message aux catholiques chinois rendu public par le Bureau de presse du Saint-Siège le 14 avril.

Les participants de la 4èe rencontre ont souhaité qu´un "dialogue sincère et respectueux avec les autorités civiles permette de dépasser les difficultés" actuelles.

"Nous regardons l´avenir avec anxiété et avec peur", ont confié les membres de la commission à propos de la question controversée des nominations épiscopales. "Nous savons que ceci n´est pas entièrement entre nos mains", écrivent-ils aux catholiques fidèles à Rome avant de lancer à Pékin "un appel afin que les problèmes ne grandissent pas et que les divisions ne s´approfondissent pas, au détriment de l´harmonie et de la paix".

"Nous avons constaté un climat général de désorientation et d'anxiété pour l'avenir", déplore notamment le message du Saint-Siège aux catholiques chinois, qui parle de la communauté catholique chinoise comme d'une "mosaïque", marquée par la "privation" de "pasteurs", "les divisions internes, le manque de "personnels et de moyens suffisants", et soumise aux "pressions et contraintes" des autorités."

Le message de la Commission chargée d´étudier depuis 4 ans les questions les plus importantes concernant la vie de l´Eglise en Chine est également revenu, avec nuance, sur le triste épisode de l´ordination épiscopale, sans l´aval du pape, en novembre dernier, de l´évêque de Chengde.

"Sur la base des informations et des témoignages reçus jusqu´à maintenant, le Saint-Siège n´a pas de raisons de la considérer invalide", précise néanmoins le document romain en excluant pour l´heure une excommunication de l´évêque, mais en notant que l´exercice du ministère demeure illégitime sans autorisation du Pape.

" Les évêques fidèles à Rome qui auraient participé à cette ordination, dont certains sous la contrainte, sont invités - tout comme l´évêque ordonné - à faire état de leur fidélité au Pape et à clarifier leur position devant leurs prêtres et leurs fidèles.

" La Commission déplore également la tenue, à Pékin, en décembre 2010, de la 8ème Assemblée des représentants catholiques chinois, le rassemblement de l´Eglise officielle.

" Elle encourage les évêques fidèles à Rome à construire de nouveaux lieux de culte et d´éducation à la foi, mais également à former des communautés chrétiennes mûres, assurant par ailleurs que "le choix de pasteurs pour guider les nombreux diocèses vacants était une nécessité urgente et, en même temps, une source de vive préoccupation".

En plus de la procédure de béatification en cours pour le P. Matteo Ricci (1552-1610), la Commission a indiqué que le diocèse de Shanghai avait donné son "nihil obstat" pour entamer la cause de béatification de Paul Xu Guangqi, (1562-1633), un laïc chinois de Shanghai, qui fut l´un des premiers disciples du Père jésuite italien Matteo Ricci.

Le P. Federico Lombardi, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, a affirmé que ce ministre et ce scientifique converti au catholicisme, était l´un des piliers de fondation de l´Eglise en Chine.

La Commission est composée de chefs de dicastères importants de la curie romaine - dont ceux pour l´évangélisation des peuples, les évêques et le clergé -, de membres de la Secrétairerie d´Etat ainsi que de prélats et de religieux chinois. - la Commission a été instituée par Benoît XVI en 2007. (source : VIS)

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