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du 22 au 26 avril 2011 (semaine 11)
 

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26 avrll 2011 -
UN PEUPLE RÉSIGNÉ À L'ABSENCE DE DIEU


Le Jeudi-Saint, Benoît XVI a regretté que les chrétiens soient "devenus en grande partie un peuple de l'incrédulité et de l'éloignement de Dieu", les chrétiens occidentaux connaissant comme une lassitude face à "leur propre culture et histoire".

S'adressant aux fidèles, lors de la célébration commémorant la Cène du Seigneur, il rappela le sens du "banquet nuptial" du Seigneur.

" Jésus nous désire, il nous attend. Et nous, le désirons-nous vraiment? Nous sentons-nous poussés intérieurement à le rencontrer? Désirons-nous ardemment sa proximité, devenir un avec lui, don qu’il nous fait dans la sainte Eucharistie? Ou bien sommes-nous indifférents, distraits, remplis d’autres choses?

" D’après les paraboles de Jésus sur les banquets, nous savons qu’il connaît la réalité des places restées vides, la réponse négative, le désintérêt pour lui et pour sa proximité. Les places vides au banquet nuptial du Seigneur, avec ou sans excuses, sont pour nous, depuis longtemps désormais, non pas une parabole, mais une réalité présente, précisément dans ces pays auxquels il avait manifesté sa proximité particulière.

" Jésus savait aussi que des invités seraient venus, oui, mais sans être revêtus de l’habit nuptial – sans la joie de sa proximité, suivant seulement une habitude, et avec une tout autre orientation de leur vie. Saint Grégoire le Grand, dans une de ses homélies, se demandait: quel genre de personnes sont celles qui viennent sans habit nuptial?

" En quoi consiste cet habit et comment l’acquiert-on? Sa réponse est: ceux qui ont été appelés et viennent ont en quelque sorte la foi. C’est la foi qui leur ouvre la porte. Mais il leur manque l’habit nuptial de l’amour. Celui qui ne vit pas la foi en tant qu’amour n’est pas préparé pour les noces et il est jeté dehors.

" La communion eucharistique requiert la foi, mais la foi requiert l’amour, autrement elle est morte aussi comme foi.

De même, lors de la messe chrismale dans la basilique Saint-Pierre, s'adressant aux 500 prêtres présents, il reprit ce thème de la proximité de Dieu qui doit être vécue dans la foi.

" Les chrétiens devraient rendre visible au monde le Dieu vivant, en témoigner et conduire à Lui. Quand nous parlons de notre charge commune, en tant que baptisés, nous ne devons pas pour autant en tirer orgueil. C’est une question qui, à la fois, nous réjouit et nous préoccupe: sommes-nous vraiment le sanctuaire de Dieu dans le monde et pour le monde?

" Ouvrons-nous aux hommes l’accès à Dieu ou plutôt ne le cachons-nous pas ? Ne sommes-nous pas, nous – peuple de Dieu –, devenus en grande partie un peuple de l’incrédulité et de l’éloignement de Dieu? N’est-il pas vrai que l’Occident, les Pays centraux du christianisme, sont fatigués de leur foi et, ennuyés de leur propre histoire et culture, ne veulent plus connaître la foi en Jésus Christ?

" Nous avons raison de crier vers Dieu en cette heure : Ne permets-pas que nous devenions un non-peuple! Fais que nous te reconnaissions de nouveau! En effet, tu nous as oints de ton amour, tu as posé ton Esprit Saint sur nous. Fais que la force de ton Esprit devienne à nouveau efficace en nous, pour que nous témoignions avec joie de ton message!

" Malgré toute la honte que nous éprouvons pour nos erreurs, nous ne devons pas oublier cependant qu’il existe aussi aujourd’hui des exemples lumineux de foi; qu’il y a aussi aujourd’hui des personnes qui, par leur foi et leur amour, donnent espérance au monde.

" Ne permets pas que nous devenions un "non peuple" !" a-t-il supplié, en s'adressant à Dieu, " Ne nous sommes-nous pas résignés à l'absence (de Dieu) et ne cherchons-nous pas à nous suffire à nous-mêmes ?", a-t-il poursuivi, avant d'appeler à avoir "continuellement (...) la nostalgie" de Dieu.

Déjà la veille, à l'audience générale du mercredi, devant 13.000 fidèles place Saint-Pierre, Benoît XVI avait dit sa tristesse d'"une "somnolence", d'une sorte d'insensibilité de l'âme au pouvoir du mal" et parallèlement, d'une "insensibilité à la présence de Dieu". (source : VIS)


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