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du 1 au 4 mai 2011 (semaine 18)
 

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4 mai 2011 -
UNE LIBERTÉ RELIGIEUSE RESTREINTE

70 % de la population mondiale ne dispose que d’une liberté religieuse restreinte, constate l’Académie pontificale des Sciences sociales qui s’est déroulée du 29 avril au 3 mai.

Lors de sa 17e session, qui avait pour thème "Droits universels dans un monde de diversité : le cas de la liberté religieuse", la secrétaire générale, l’Américaine Mary Ann Glendon a notamment souligné que « 70 % de la population mondiale » vit actuellement dans le cadre d’une liberté religieuse restreinte.

Mais ce constat que la liberté religieuse dans le monde se porte mal vaut également pour des pays qui, officiellement, respectent cette liberté, a souligné l’Académie pontificale.

Fréquemment, dans les pays occidentaux, le discours public entretient l’idée selon laquelle les religions sont sources de tensions sociales, la liberté religieuse devant être rangée au magasin des revendications catégorielles. Ces restrictions sont "largement sous-étudiées". D’où le "paradoxe du sécularisme", souligné par le sénateur italien Marcelo Pera : "Plus nos sociétés sécularisées, post-métaphysiques, post-religieuses veulent être homogènes, plus elles deviennent intolérantes."

Pour Mary Ann Glendon, de nombreuses recherches tendraient à prouver que la promotion de la liberté religieuse fait avancer la paix et la démocratie parce qu’elle réduit les tensions interreligieuses. Celles-ci sont plutôt exacerbées lorsque les libertés sont limitées.

Par ailleurs, et contrairement au discours dominant selon lequel plus les religions seraient confinées à l’espace privé, plus les libertés seraient importantes, des experts constatent que le niveau de démocratie dépend fortement des « semences de vertus civiques », elles-mêmes fréquemment mises en évidence par les groupes religieux.

Dans un message adressé aux participants, Benoît XVI a insisté sur "les racines chrétiennes de la culture occidentale, qui ont donné naissance et espace à la liberté religieuse, et continuent de nourrir cette liberté constitutionnellement reconnue, comme la liberté de culte dont jouissent de nombreux peuples aujourd’hui ."

Le Pape a constaté que ces droits « sont aujourd’hui menacés par certaines attitudes et idéologies ». Se situant dans la lignée de Vatican II, Benoît XVI a particulièrement appelé à « la protection des minorités religieuses qui, quoique professant une foi différente de la majorité de leur société, aspirent à vivre pacifiquement avec leurs concitoyens et participer à la vie civique et politique de leur pays, pour le bien de tous. » (source : VIS)


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