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du 1 au 4 mai 2011 (semaine 18)
 

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4 mai 2011 -
LES "PATROS" EXISTENT ENCORE

Du 28 au 30 Avril, la FICEP, la Fédération Internationale Catholique d'Education Physique et Sportive a fêté son 100ème anniversaire. En France, avec la FSCF, qui regroupe de très nombreux patros le nombre de ses membres augmente.

Dans d’autres pays d’Europe, où parfois les fédérations nationales rattachées à la FICEP, sont liées à l’État, la FICEP représente une réalité plus massive, à l’identité religieuse parfois moins marquée.

La tradition du patronage n’est pas morte. Avec 2 000 associations, héritées des patronages catholiques d’antan, la Fédération sportive et culturelle de France ( FSCF) note même une hausse chaque année de 4 % de ses licenciés, aujourd’hui au nombre de 232 000 membres titulaires de leur carte d'affiliation, et 40,000 animateurs bénévoles.

Pour Anne Cordier, de la FSCF, cela s’explique par cette priorité accordée à l’épanouissement et la convivialité, « contre le sport business et le culte de la performance ». Et aussi, à de nouvelles propositions qui touchent à l’intergénérationnel, aux très jeunes enfants, aux loisirs comme la randonnée, et l’ouverture aux personnes handicapées.

Par exemple, il y a encore, à Paris, cinq ou six vrais patronages très actifs, avec plus de 1 000 licenciés, avec des cours de catéchisme, et la volonté de se retrouver entre personnes qui partagent les mêmes valeurs. Parfois, la dimension religieuse est parfois plus discrète.

Or les messes et temps spirituels sont vraiment présentés comme des "propositions", note Gladys Bézier, directrice de la fédération, qui s’attache à s’ouvrir à tous, baptisés ou non. "Le risque pourrait être de tout brader, il faut trouver un point d’équilibre", estime Anne Cordier.

Ce contexte est proche de celui qu’il peut être en Suisse par exemple, mais il est très différent ailleurs. Dans beaucoup de pays d’Europe, leur poids est plus important, et surtout, les patronages sont liés aux structures publiques de l’État. En Autriche, la "Sportunion" compte un million de membres dans 4 000 clubs, et mène des programmes dans les écoles publiques. En Allemagne, l’État délègue à la DJK des missions sociales ou la gestion de complexes sportifs.

En Italie, les 800,000 membres du "Centro Sportivo Italiano" bénéficient aussi d’une proximité entre l’Église et l’État, et de la présence du Vatican. 

En Europe de l’Est, en revanche, les fédérations sportives catholiques interdites pendant la période communiste sont un peu moins vivaces numériquement mais d’expression beaucoup plus clairement religieuse. En revanche, les patros et le « sport catholique » sont en sévère déclin, voire a pour ainsi dire disparu dans d’autres, comme la Belgique ou les Pays-Bas.

Rappelons qu'en France, la Fédération sportive, la FSCF, qui tiendra son congrès en décembre prochain est aussi une fédération culturelle pour mieux répondre aux activités des divers patros. La FSCF est membre du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) et membre de la COordination des Fédérations et Associations de Culture et de Communication (COFAC).

Ce sont à toutes ces situations et à leur avenir qu'ont les représentants des 12 pays membres de la Fédération internationale catholique d’éducation physique et sportive, trois millions de licenciés, venus à Nancy au congrès des 100 ans de la FICEP. (source : FSCF)


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