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du 5 au 8 mai 2011 (semaine 18)
 

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8 mai 2011 - Côte d'Ivoire
LEUR SITUATION DEMEURE ENCORE FRAGILE


" Les évacués retournent chez eux. Différents centres d’accueil commencent en effet à se vider, mais leur situation demeure risquée," Jean Djoman, Directeur du Développement et de la promotion humaine de la Caritas Côte-d’Ivoire.

" La situation se stabilise. Selon des sources militaires, Yopougon se trouve sous le contrôle des Forces Républicains qui sont parvenues à prévaloir sur les combattants qui résistaient".

Selon des sources militaires, les miliciens favorables à Gbagbo auraient été appuyés par des mercenaires libériens et d’autres nationalités. " Nous ne disposons pas de preuves pour confirmer ou démentir ces informations," déclare le responsable de la Caritas.

" Il est cependant vrai que, dans l’ouest de la Côte-d’Ivoire, à la frontière avec le Liberia, il existe une zone infestée par des mercenaires provenant du Liberia et d’autres pays. Ces personnes proviennent des mouvements armés qui ont combattu durant la guerre au Liberia en 2003 et qui contrôlent maintenant cette zone de frontière entre les deux pays, zone qui échappe au contrôle des forces régulières tant libériennes qu’ivoiriennes.

" Il s’agit d’une zone de non droit qui constitue une réserve de mercenaires à la disposition du plus offrant. C’est une menace pour la stabilité de l’Afrique occidentale. Il faut trouver une solution à cette situation."

" Un autre quartier d’Abidjan à risque est celui d’Abobo qui constituait le point d’appui d’Ibrahim Coulibaly, le chef du « commando invisible » qui s’était rangé contre Gbagbo tout en étant opposé au Premier Ministre de Ouattara, Soro. Après la mort de Coulibaly, une bonne partie des partisans de Coulibaly a appuyé les Forces Républicaines alors que les opérations de ces hommes se poursuivaient. La pacification de ce quartier durera plusieurs semaines tout comme celle des autres quartiers d’Abidjan qui ont connu des combats parce que le processus de collecte des armes est encore long, affirme Djoman.

Selon le responsable de la" Caritas," " à Abidjan des évacués sont encore présents dans les Paroisses qui les ont accueilli même si la majeure partie d’entre eux se trouve chez des amis ou a été aidée par des parents. Dans ce cas aussi, les structures de l’Eglise, paroisses et communautés religieuses, ont offert leur assistance."

" Même si les évacués rentrent maintenant chez eux, la situation de ces personnes demeure préoccupante parce que nombre d’entre elles ont perdu leur travail ou ont subi la dévastation de leurs domiciles tout en ne disposant pas des ressources pour faire face à leurs besoins vitaux (alimentation, soins médicaux…)."

" En tant que "Caritas", poursuit Djoman, nous nous sommes donnés pour mission de continuer à assister les évacués même après leur retour dans leurs lieux d’origine parce que ces personnes continuent à s’adresser aux structures de l’Eglise en vue d’une assistance matérielle mais également psychologique et spirituelle. Nombre d’entre eux sont traumatisés et cherchent le réconfort des prêtres.

" Il y a en outre les femmes enceintes qui ont besoin d’une assistance particulière. La Caritas a lancé un programme d’interventions tant dans l’ouest du pays qu’à Abidjan, programme qui prévoit assistance alimentaire, sanitaire, éducative ainsi que la protection de femmes et d’enfants," conclut le responsable de la "Caritas". (source : Fides)


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