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du 5 au 8 mai 2011 (semaine 18)
 

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8 mai 2011 - Pakistan
UN MINISTRE MUSULMAN A LA TÊTE DES MINORITÉS RELIGIEUSES


Hussain Pirzada, avocat du Punjab et membre de la "Pakistan Muslim League", formation qui vient d’entrer au gouvernement, a reçu la délégation pour le Ministère chargé des Minorités religieuses au sein du nouveau gouvernement.

Le gouvernement a restructuré le Ministère de manière définitive au cours de ces derniers jours après le meurtre du catholique Shabhaz Bhatti. L’avocat s’occupera des questions économiques et administratives alors que Paul Bhatti, Conseiller spécial du Premier Ministre pour les Minorités, s’occupera des relations internationales.

A leurs côtés, se trouvera, en qualité de Vice-ministre, un autre avocat, catholique, Akrama Gill, lui aussi membre de laMuslim League, la Lega-Q.

Le choix d’un responsable musulman à la tête du Ministère n’a pas été bien vécue par les minorités au Pakistan même si par le passé déjà, avant l’avènement de Shabaz Batti, le portefeuille avait échu à des musulmans. Selon les observateurs, la délégation a été remise à Pirzada pour des motifs politiques et du fait de tensions qui commencent déjà à poindre au sein de la nouvelle alliance entre le Pakistan People’s Party (Parti de majorité relative dont sont issus tant le Président que le Premier Ministre) et la Lega-Q.

L’entente semble en effet sur le point de craquer. En effet, Pirzada avait menacé de quitter l’exécutif s’il n’avait pas reçu la délégation de Ministre fédéral et il s’est vu satisfait. Un groupe de sénateurs de la Lega-Q n’a pas partagé le choix du Parti et est demeuré dans l’opposition. Après la prestation de serment, les nouveaux Ministres issus de la Lega-Q ont exprimé ouvertement leur insatisfaction pour le manque d’importance politique des postes qui leur ont été réservés au sein du cabinet fédéral.

Le portefeuille qui a été celui de Shabhaz Bhatti a en fait été divisé en trois parties Il s’agit d’une opération qui créera de la dispersion dans le travail. En outre, il est difficile qu’un musulman puisse réellement sauvegarder les droits des minorités, ignorant les nombreuses questions et dynamiques internes à ces communautés.

Le choix en question se traduit par un affaiblissement de la défense des minorités dans le pays et a été accompli seulement pour des raisons d’opportunisme politique, afin d’offrir un fauteuil. Nous verrons bien comment et si le gouvernement réussira à sauvegarder nos droits en cette phase caractérisée par une très importante tension sociale et religieuse. (source : Fides)


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