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du 9 au 12 mai 2011 (semaine 19)
 

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12 mai 2011 - Cameroun
GANGRENÉ PAR LE PHÉNOMÈNE DE LA CORRUPTION

Plus de 60% de la population est chrétienne. Alors, comment comprendre que le pays soit autant gangrené par la corruption. La question a été posée aux évêques du Cameroun par le vice-président de la Commission nationale anti-corruption.

M. Dieudonné Massi Gams a en effet profité de la tenue de la 36ème assemblée plénière des évêques pour les rencontrer. Comme l'a expliqué le vice-président de la Commission nationale, la CONAC, il était question de prendre contact avec les évêques, comme de leur en présenter les réalisations et acquis.

Mais surtout, de voir quelle contribution l'Église catholique au Cameroun peut apporter dans le combat mené par la Commission.

Cette rencontre intervient dans le cadre des activités sectorielles de la CONAC, en droite ligne de sa stratégie nationale de lutte contre la corruption. " L'Eglise catholique est un acteur de la promotion des valeurs morales et elle a toujours dénoncé ce fléau", fait remarquer le vice-président de la Commission.

En effet en avril 2010, l'archevêque de Yaoundé, Mgr Victor Tonye Bakot, dénonçait ce fléau dans son homélie de Pâques. " Des magistrats sont sous pression, des pots-de-vin et parfois de fortes sommes leurs sont proposées, dans le but d'influencer leur jugement, avait-il déclaré.

" Certains chefs d'établissement, lorsqu'ils ne prennent pas les devants, se trouvent harcelés par les parents nantis dans le but de maintenir dans leur établissement des élèves exclus pour non respect du règlement.

" Dans les services publics, on parle de pot-de-vin à hauteur de 30% pour un service rendu. C'est une véritable honte. L'Église ne saurait se taire devant ces fléaux de notre société." ».

Par cette rencontre avec les représentants de l'Église, il était donc question, pour la CONAC, "d'interpeller l'Eglise pour que le clergé soit à l'affût et soit ce maillon important qui aide à lutter efficacement contre ce phénomène. Il faut tracer les perspectives d'une synergie de lutte," a déclaré Dieudonné Massi Gams.

Il faut signaler que la rencontre du vendredi 6 mai est le prélude d'une série qui se poursuivra au siège de la CONAC par des discussions avec les organisations musulmanes et les représentants des Églises protestantes. (source : Apic)


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